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de Raymond, maître d’école en 1763, se trouve dans les registres publics[1].

C’est en 1643 que les dames de la Visitation vinrent à Montbrison et y installèrent un internat où elles recevaient quinze à vingt élèves appartenant presque toutes à des familles nobles. Le prix de la pension, d’abord de 120 livres, fut majoré de soixante livres (180 livres).

On sait qu’une déclaration royale du 13 décembre 1698, renouvelée en 1724, avait prescrit l’enseignement obligatoire pour les enfants âgés de moins de quatorze ans. En réalité, il s’agissait moins de diffuser l’instruction que d’accroître les moyens d’action de la propagande religieuse et de convertir les protestants[2].

Au xviiie siècle, la situation de l’enseignement dans le Forez reste stationnaire.

On retrouve les mêmes collèges de jeunes gens et les mêmes pensionnats de jeunes filles.

Sans doute le collège des minimes de Saint-Etienne tombe en décadence, celui des oratoriens de Notre-Dame de Grâces est fermé en 1729, mais sa réouverture a lieu trente ans après (1760) et le collège de Montbrison se maintient jusqu’à sa suppression (1791) ordonnée par les lois de l’Assemblée Constituante.

Les édits du roi contre la Compagnie de Jésus avaient obligé le collège de Roanne (1762-1763) à congédier ses élèves. Les échevins de Montbrison sollicitèrent alors l’attribution de ses revenus (2.500 livres) en faveur de leur propre collège ; ils échouèrent et le collège de Roanne passa aux mains des religieux joséphistes.

Au mois d’avril 1775, l’immeuble des oratoriens de

  1. Archives de M. de Meaux, cotes 702 et 378. — Archives de la Loire. B. P. 482.
  2. Aux États généraux d’Orléans réunis en 1560 par le roi François II, la Noblesse et le Tiers-État avaient déjà émis un vœu en faveur de l’instruction gratuite du peuple. La Noblesse demandait que « les pères et mères fussent tenus, à peine de l’amende, d’envoyer leurs enfants aux écoles entretenues par les revenus de l’Église, et qu’à ce faire ils fussent contraints par les seigneurs ou juges ordinaires ».
    Le Tiers-État du Forez était représenté dans cette assemblée par Guichard Cotton et par Jean Papon, le « Grand-Juge ».