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à Fontainebleau, où il resta jusqu’au moment de l’abdication.

Maintenu comme major aux cuirassiers de France le 24 novembre, et nommé officier de la Légion-d’honneur le 14 février 1815,.il rentra dans les grenadiers à cheval de la Garde impériale à la réorganisation du 14 avril et fut tué à mont Saint-Jean le 18 juin, en chargeant sur les pièces qui soutenaient les carrés de l’infanterie anglaise.

Son nom figure en lettres d’or sur les tables de bronze du palais de Versailles.

JAMIN (JEAN-BAPTISTE, baron, puis vicomte)

naquit le 20 mai 1772, à Villecloye (Meuse).

Volontaire le 14 septembre 1791 dans le 17e bataillon d’infanterie légère, amalgamé le 21 ventôse an Il dans la 13e demi-brigade de même arme, devenue25"demi-brigade à l’organisation de l’an IV, et 25e régiment d’infanterie légère à celle de l’an IX, il fut- nommé sergent-major le 19 du même mois, lieutenant le 21 janvier 1792 ; capitaine par le choix unanime de sa compagnie le 1er mai suivant, il fit les campagnes de 1792 et 1793 aux armées des Ardeniies et de la Meuse.

Il servit pendant l’an II au déblocus de Landau et aux deux batailles de Fleurus sous Jourdan, et pendant les ans III et IV, aux armées de Sambre-et-Meuse et de Mayence, il passa le Rhin à l’avant-gardede la division Lefebvre les 21 et 22 fructidor an III.

Employé à l’armée du Danube pendant les ans V et VI, le capitaine Jamin, lors de la retraite de cette armée sur le Rhin, formait l’arrière-garde avec quatre compagnies ; vivement harcelé et chargé pendant plus de deux lieues par les hussards de Barco et de Blankeinsten, qui l’avaient séparé de la division Lefebvre, obligée elle-même de combattre vigou-


guerre jusqu’à la fin de la campagne de l’an VI.

Aide-de-camp du général Nansouty à l’armée du Rhin le 22 fructidor an VII, il fut promu, par le général Moreau, au grade de capitaine le 13 fructidor an VIII, et entra comme titulaire de ce grade au 8e régiment de cavalerie le 1" floréal an IX.

Chef d’escadron le 1" pluviôse an X, et membre de laLégion-d’Honneur le 25 prairial an XII, en Italie en l’an XIV comme aide-de-camp de Masséna,ilse distingua au combat de Saint-Pierre en s’élançant sur l’ennemi à la tête de la cavalerie et se rendit à Naples en 1806 en qualité d’aide-de-camp du roi Joseph, qui le fit commandeur de l’Ordre royal des Deux-Siciles, et le nomma, le 26 juillet de la même année major des che-vau-légers de la garde napolitaine.

Colonel de ce régiment le 30 octobre 1807, il le conduisit en Espagne à la suite du roi en 1808. Nommé maréchal de camp et chevalier de l’Ordre royal d’Espagne le 19 novembre 1810, il reçut le titre de marquis de Bermuy, et prit, au.mois de février 18H, le commandement des deux régiments de cavalerie et de hussards de la Garde royale, à la tête desquels il combattit, le 21 juin 1813, à la malheureuse bataille de Vittoria.

Arrivé au quartier général du duc de Dalmatie, ce dernier lui confia le commandement provisoire de la brigade de la Garde royale espagnole, qu’il conserva jusqu’au moment du désarmement de ces troupes, exécuté en vertu du décret du 25 novembre.

Réadmis au service de France le 20 janvier 1814, il fit presque toute la campagne de Champagne à la tête d’une brigade de cavalerie légère du 2e corps, fut nommé major des grenadiers à cheval de la Garde le 16 mars, et suivit l’Emoe-


reusement