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batailles et marcher sans regrels de victoire en victoire. Il remporta successivement cinq victoires, Neuwied, Uke-rath, Altenkirchen, Dierdorf et Heddes-dorf, et entra dans Wetzlar d’où son adversaire le croyait encore très-éloigné ; il manœuvrait pour enlever, d’un seul coup, l’armée ennemie quand l’armistice, conclu par Bonaparte avec le prince Charles, vint l’arrêter tout à coup à Giessen, sur les bords de la Nidda, au milieu de ses brillants succès et de sa marche triomphale sur le territoire allemand.

On lui offrit alors le ministère de la guerre qu’il refusa ; mais il reçut le commandement d’un corps d’armée placé auxenvirons de Paris, et destiné à déjouer les intrigues que le parti de Clichy entretenait contre le Directoire.

Les dénonciations calomnieuses de ses ennemis ne tardèrent pas à lui faire perdre ce commandement qui fut confié à Augereau. Hoche, offensé de cette disgrâce, demanda des juges pour leur rendre un compte solennel de sa conduite, et ne put les obtenir. Dégoûté alors du séjour de Paris, il retourna à son quartier général de Wetzlar ; mais le terme de sa glorieuse carrière approchait : il tomba subitement malade dans les premiers jours de septembre 1797, et mourut le 15 de ce mois, au milieu des plus cruelles douleurs, et en s’écriant : « Suis-je donc revêtu de la robe empoisonnée de Nessus ? » 11 était âgé dé 29 ans. L’autopsie du cadavre, ordonnée par le Directoire, révéla, en effet, dans, les intestins, une multitude do taches noires qui parurent aux gens de l’art des indices d’une mort violente. Des honneurs funèbres furent rendus à la mémoire de Hoche, tant à4’armée que dans l’intérieur de la République. Les étrangers mêlèrent leurs larmes à celles des Français, et ua poëte illustre, Chénier, célébra, dans de nobles vers, la gloire du héros enlevé si jeune à sa patrie.

HOHENLOHE (LOUIS-ALOYS-JOACHIM, prince de)

pair et maréchal de France, né le 18 août 1765, de la branche des princes de Hohenlohe - Waldembourg - Barteinsteiu. Il leva, à ses frais, un régiment qu’il joignit à l’armée de Condé. Plein de dévouement pour les Bourbons, il fit toujours preuve de sang-froid et de bravoure sur les divers champs de bataille où il se montra au premier rang. On cite sa retraite’hardie et sa marche de 1-4 lieues sur la glace à la défense de l’île de Bommel : plusieurs fois il dut renouveler son régiment que son colonel conduisait toujours aux plus grands dangers. Napoléon lui fit des offres qu’il refusa ; il perdit sa principauté qui fut réunie au royaume de Wurtemberg. Il avait pris du service en Autriche. En 1815, il-reçut des lettres de grande naturalisation, et fut nommé lieutenant-général et colonel de la légion étrangère.

Il commandait une division à la campagne d’Espagne en 1823. En 1827, il reçut le bâton de maréchal après la mort de M. de Viomenil.

Il est mort à Paris le 31 mai 1829.

HUBER (PIERRE-FRANÇOIS-ANTOINE, baron)

naquit le 20 décembre 1775 à Saint-Vendel (ancien département de la Sarre).

Enrôlé volontaire dans le Ie’ régiment de chasseurs à cheval le 13 août 1793, il fit les campagnes de 1793, ans II, III, IV et V,v à l’année de Sambre-et-Meuse.

Brigadier le 5 thermidor an II, il se fit remarquer, le 27 fructidor an III, au combat d’Anelshorn, se trouva, le 16 prairial an IV, à la bataille d’Altenkirchen, et fut’blessé d’un coup de sabre à la figure, le 29 thermidor suivant, à l’affaire de Bamberg.