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armes. Adjoint à l’état-major en 1792, adjudant-général en 1793 ; général de brigade dans la campagne de Hollande. Chef d’état-major à l’armée du Rhin, sous Moreau, Reynier partit pour l’Égypte où il resta jusqu’à la fin.

Retourné en France, il fut en disgrâce sous le gouvernement consulaire. Employé de nouveau en 1805, il commanda l’armée d’Italie qui s’empara de Naples, et gouverna cette ville jusqu’en 1809. Ministre de la marine et de la guerre de ce royaume. Il reprit du service dans la grande armée et fit les campagnes de Wagram, de Russie, de Saxe et de France.

Il mourut à Paris le 27 février 1815, âgé de 44 ans.

« Le général Reynier avait plus d’habitude de la guerre que le général Menou ; mais il manquait de la première qualité d’un chef. Bon pour occuper le deuxième rang, il paraissait impropre au premier. Il était d’un caractère silencieux, aimant la solitude, ne sachant pas électriser, dominer, conduire les hommes. » {Napoléon à Sainte-Hélène.)


RICARD (Joseph - Barthélemy - Honoré - Louis - Amable), de

né à Cette (Hérault) le 17 novembre 1787, entra le 23 mars 1806 à l’école militaire de Fontainebleau, et en sortit la même année avec le brevet de sous-lieutenant au 4e régiment des chasseurs à cheval, qui se trouvait alors dans le royaume de Naples. L’état de paix dont on jouissait dans cette partie de l’Italie engagea le jeune Ricard à demander à être employé dans un des corps qui étaient alors en campagne. Il obtint de passer au 10e chasseurs à cheval et fit avec ce régiment les campagnes d’Espagne de 1808, 1809 et 1810.

Les cousins germains du sous-lieutenant de Ricard, MM. Clary, neveux du roi Joseph, leur position à la cour d’Espagne, lui promettaient un puissant appui, s’il eût consenti de passer au service de l’armée espagnole, mais il s’y refusa et fut nommé, le 7 octobre 1810, lieutenant et aide-de-camp du général Barbon qui commandait à Ancone. Nommé capitaine le 21 août 1813, Ricard fit les campagnes de 1813 et 1814 à la grande armée et fut mis en disponibilité à la première Restauration. Au retour de Napoléon il fut placé au 7e régiment de hussards. Il organisa la 8e compagnie de ce régiment à Abbeville, et au moment où il était en route pour rejoindre, il reçut la nouvelle des désastres de Waterloo et l’ordre de rentrer au dépôt. Peu de jours après il fut envoyé dans un régiment de lanciers, commandé par le lieutenant-colonel Chatry de La Fosse. Ce corps fut un des derniers qui passèrent la Loire. Le capitaine fut mis de nouveau en disponibilité. Au moment de la réorganisation de l’armée, le colonel Trobriant, du 7e hussards, obtint le rappel du capitaine Ricard qu’il affectionnait et sa nomination au 2e régiment des chasseurs à cheval.

En 1818 le capitaine Ricard obtint de passer à la Martinique comme adjoint à l’état-major du gouverneur ; il y rejoignit son père qui était administrateur de la marine.

En 1822, l’état-major ayant été réduit, il passa au 2e bataillon de la Martinique. Le 6 janvier 1826 le capitaine Ricard fut admis au 1er régiment d’infanterie de la garde royale. Bientôt il fut nommé chef d’état-major près du gouverneur ; en 1829 cette place fut supprimée, et le commandant Ricard fut mis en traitement de réforme par suppression d’emploi.

Le 22 novembre 1829 il fut nommé major au 25e de ligne ; le 23 octobre 1832 il fut promu au grade de lieutenant-colonel, et le 1er janvier 1838 il fut nommé colonel du 5e d’infanterie légère.