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Jean-d’Angely a été nommé général de brigade et général de division ; cette dernière promotion date du 10 juillet 1848. M. Regnauld est aujourd’hui représentant du peuple à l’Assemble législative, grand officier de la Légion-d’Honneur ; il a commandé le corps expéditionnaire de la Méditerranée en 1849.


REILLE (Honoré - Charles - Michel - Joseph), comte

maréchal de France, né à Antibes (Var), le 1er septembre 1775, termina ses études chez un instituteur particulier et entra au service comme grenadier au 1er bataillon du Var le 1er octobre 1791. Il était sous-lieutenant au régiment royal de Hesse-Darmstadt (94e infanterie) le 15 septembre 1792. Il fit ses premières campagnes en Belgique et se trouva aux combats de Rocoux, de Liège, à la bataille de Nerwinde, etc.

Élevé au grade de lieutenant, en récompense de son courage, le 27 novembre 1793, il fut nommé capitaine le 23 mai 1796, aide-de-camp du général Masséna le 5 novembre de la même année, et assista aux affaires qui amenèrent la prise des forts et la reddition de Toulon ; il accompagna ce général en Italie, se signala aux différents combats qui eurent lieu avant la prise de Saorgio, exécuta une charge brillante sous le général Scherer le 2 frimaire, fit preuve d’intrépidité à Montenotte, à Dégo, à Lodi et à la première bataille de Rivoli, où, enveloppé par l’ennemi, en reconnaissant le cours de l’Adige, il se fit jour à travers de nombreux bataillons ; il acquit une nouvelle gloire à Ballano, à Saint-Georges, sur la Brenta, où il fut blessé, à Caldiero, à Arcole, à la Favorite, à Bellune, à Freymar et à Tarvis. À cette dernière affaire, chargeant un régiment de cavalerie, presque tous les chevaux s’abattirent à la fois, et le combat qui continua à pied finit par la prise ou la mort de ce régiment. Créé chef d’escadron provisoire, sur le champ de bataille, le 7 janvier 1797, il fut reconnu en cette qualité le 23 mai suivant par le général en chef de l’armée d’Italie et cité.

Après le traité de Campo-Formio, Masséna ayant obtenu le commandement de l’armée d’Helvétie, Reille fut nommé adjudant-général (15 février 1799), et reçut ordre de reconnaître tous les passages du Rhin, depuis les Grisons jusqu’au lac de Constance, ainsi que les positions de l’ennemi ; le plan de campagne fut réglé sur ses rapports.

Il combattit à Coire, à Feldkirchen, Luciensteidt, près de Zurich et à Schwitz. Le général Oudinot ayant été blessé, il le remplaça dans le commandement de ses troupes, traversa le premier le Limat, entra dans Zurich avec Masséna et fit des prisonniers en poursuivant l’ennemi. Il couvrit le mouvement rétrograde de nos troupes lors des attaques dirigées contre Suwarow dans le Muttenthal, et prit une part active à la bataille où fut tué le prince Talinsky.

Lorsque Masséna se rendit à Gênes comme général en chef, il ordonna à Reille de reconnaître les positions de notre armée, depuis Nice jusqu’au Mont-Cenis, et cet officier répondit parfaitement à la confiance de son chef. Il porta au premier Consul un rapport intéressant, servit quelque temps auprès de lui, et reporta au général Masséna le plan de la campagne. Reille passa la nuit au milieu de la flotte anglaise qui bloquait Gênes, échappa au feu des batteries, aux chaloupes qui le poursuivaient, et entra dans cette ville le 12 floréal. Il se distingua au combat du 21 et à celui du 23 sur le mont Creto, où il succéda au général Spital qui était blessé, et partagea la gloire du blocus.

Revenu en France en août 1800, il retourna en Italie avec des corps d’élite