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Tchéron, résidence du Shah, lorsque le vieux Felh-Ali, sans même consulter son fils, envoya des plénipotentiaires à Paskewisch, avec des présents magnifiques, parmi lesquels ce fameux diamant qui passe pour le plus gros de l’univers. — La paix fut signée le 10 février 4828. Paskewisch fut créé comte de l’Empire avec le surnom d’Erivan et un présent d’un million de roubles.

A la reprise des hostilités avec la Turquie, le comte Paskewisch, avec des ressources minimes, lutta avec succès contre des forces considérables. 11 s’empara de la forteresse de Kars considérée comme inexpugnable, de plusieurs places également importantes, remporta les brillantes victoires de Kainli et de Milli-Douzé et entra en vainqueur dans Erze-roum, la plus belle, la plus importante de ses conquêtes qui lui valut le titre de l’ordre militaire de Saint-George de i" classe, distinction que personne ne partage avec l’Empereur. Continuant le cours de ses victoires, il marchait déjà sur Trébizonde lorsqu’il reçut la nouvelle de la paix signée à Andrinople. Paskewisch se porta alors sur la ligne du Caucase pour cbâtier les peupladesinsur-gées de la partie septentrionale de ce pays. Cette expédition heureusement terminée, et la Russie asiatique pacifiée, Paskewisch retourna à Tiflis, son quartier général, en décembre 1830. Mais un orage terrible grondait à l’ouest de la Russie d’Europe ; la Pologne était en feu. Le maréchal Diébitch, commandant en chef l’armée russe contre les insurgés, paraissait au-dessous de sa mission. Il mourut tout à coup du choléra, et le comte Paskewisch fut nommé à sa place au grand contentement de tous. Il arriva à Polotsk, le i4-26 juin 1831 et prit le commandement de l’armée qui se composait de 74 bataillons d’infanterie, de 101 escadrons de cavalerie régulière, de 51 compagnies de Cosaques et 318 pièces d’artillerie. En peu de jours il eut tracé son plan de campagne. Les difficultés étaient immenses ; mais grâce à ses habiles manœuvres, et surtout à la conduite plus qu’incertaine de Skryuecki, il parvint à effectuer le passage de la Vistule, puis s’ouvrit un chemin vers Varsovie. Le 23 août le canon gronda sous les murs de cette capitale et l’attaque commença avec impétuosité. Les Polonais défendirent leur dernier boulevard avec un héroïque courage. Le 26, les colonnes russes pénétrèrent dans les faubourgs et dans la ville même et s’y établirent. Paskewisch y fut atteint au bras gauche d’un boulet qui lui fit une forte contusion ; mais il resta sur le champ de bataille. Le 27, Varsovie avait fait sa soumission ; l’armée n’avait pas mis bas les armes : il’se mit à sa poursuite et la dispersa. Le 23 septembre, la Pologne était retombée sous le joug du Czar. Le maréchal comte Paskewisch d’Erivan fut élevé à la dignité de prince de Varsovie avec le titre d’altesse et la transmission de ce titre à la postérité. Il fut, en outre, nommé lieutenant du royaume de Pologne.

PÉCHEUX (MARC-NICOLAS-LOUIS, baron)

lieutenant-général, né le 28 janvier 1769 à Bucilly (Aisne), entra, le 17 août 1792. comme capitaine de grenadiers dans le 4" bataillon de volontaires du département de l’Aisne, amalgamé dans la 41e demi-brigade de ligne, laquelle fut incorporée dans la 17e à l’époque de l’embrigadement. En 1792 il servait à l’armée du Nord sous les ordres de Dumouriez, et il y mérita le grade de chef de bataillon le 8 septembre. Employé, de 1793 à l’an VI, aux armées des Ardennes, de Sambre-et-Meuse et de l’intérieur, il passa à celle d’Italie, à laquelle il resta attaché de ’ l’an VII à l’an IX. Joubert, Moreau, Championnat,