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1808 à 1813, il s’y distingua encore au siège de Tarragone et aux affaires du col d’Ordal et de Villa Franca.

Promu au grade de général de brigade le 28 juin 1813, et maintenu à l’armée de Catalogne par décision du 1er septembre de la même année, il attaqua et dispersa, près de San Estevan, les corps de Manso et de Calatrava.

Rappelé en France en 1814, il prit le commandement d’une des brigades de la division Meunier, à l’armée de Lyon. Le 19 février. À la prise de Bourg (Ain), il fut blessé d’un coup de feu à la jambe droite, et reçut une forte contusion à l’épaule droite le 11 mars suivant devant Maçon.

Après l’abdication de l’Empereur, le général Ordonneau fut fait chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis le 29 juillet 1814, et fut nommé commandant supérieur de l’île de Ré le 31 août suivant. Louis XVIII lui accorda des lettres de noblesse et le titre de baron au mois de janvier 1815, et le 14 février suivant il le fit commandeur de la Légion-d’Honneur. Le général Ordonneau qui avait conservé son commandement pendant les Cent-jours, fut mis en disponibilité le 29 octobre 1817 ; mais il fut bientôt rappelé à l’activité et employé comme commandant de la lre subdivision de la 19e division militaire. Il fut promu au grade de grand officier de la Légion-d’Honneur le 1er mai 1821.

Commandant de la 3e brigade de la 3e division du 2e corps de l’armée des Pyrénées, il fit la campagne d’Espagne en 1823, fut nommé lieutenant-général le 3 octobre, et reçut la plaque de 4e classe de l’ordre de Saint-Ferdinand le 22 novembre de la même année.

Nommé commandeur de Saint-Louis le 29 octobre 1826, il commanda en 1828 une division au camp de Saint-Omer et fut mis en disponibilité en 1829.

En 1835, le baron Ordonneau a été placé dans le cadre de vétérance des officiers généraux, et il fait aujourd’hui partie de celui de réserve créé par la loi de 1839.


ORLÉANS (Ferdinand-Philippe-Louis-Charles-Henri-Joseph) de BOURBON, duc d'

fils aîné de Louis-Philippe, roi des Français, et de Marie-Amélie, fille de Ferdinand IV, roi des Deux-Siciles ; il naquit à Palerme le 3 septembre 1810 et reçut en naissant le titre de duc de Chartres. Le jeune prince avait 3 ans au moment de la chute de Napoléon ; son père le confia d’abord aux soins du très-estimable M. de Boismilon, puis il le plaça au collège de Henri IV en 1819 ; il voulut qu’il reçût une éducation libérale, sur le pied de la plus complète égalité avec les autres élèves. Il fit de brillantes études et suivit les cours de l’École polytechnique ; après un voyage en Angleterre et en Écosse en 1819, il alla rejoindre à Lunéville le 1er régiment de hussards, dont il venait d’être nommé colonel par Charles X. Il était en garnison à Joigny quand éclata la Révolution de 1830 ; le duc de Chartres fit arborer la cocarde tricolore à son régiment et l’amena en toute hâte au secours des Parisiens insurgés ; arrêté provisoirement à Montrouge, et bientôt relâché, mais après avoir couru les plus grands dangers, il entra le 3 août dans Paris à la tête de son régiment, et devint bientôt duc d’Orléans et Prince royal. Un an après, il partit résolument avec son jeune frère le duc de Nemours, pour aller faire ses premières armes sous le maréchal Gérard ; on sait du reste que cette campagne ne fut guère qu’une promenade militaire. Entrés en Belgique en 1831, les princes s’empressèrent de visiter la plaine de Jemmapes, où leur père avait combattu en 1792.

Lors de l’insurrection de Lyon en novembre