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A peine arrivé devant cette place, il fut forcé de se retirer. Cette opération, dont se plaignit le général en chef dans ses rapports officiels, a été sévèrement censurée par la plupart des écrivains militaires, qui l’accusent de négligence dans le maintien de la discipline, sans songer qu’à cette époque les troupes françaises, en Espagne, abandonnées pour ainsi dire à ellë-mêmes, subsistaient des seules ressources que leur procurait le pays. Si, dans cette circonstance, il commit une faute, il la répara dans les plaines de la Russie.

Investi, au mois de juin 1812, du commandement du 2° corps de réserve de cavalerie, aux ordres du roi de Nar pies, il trouva une mort glorieuse le 7 septembre, à la bataille de Mojaïsk, où il fut frappé d’un boulet.

Son nom est gravé sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Sud.

MONTCHENU (VICTOR-FRANÇOIS, de)

issu d’une des plus anciennes familles du Dauphiné, vouée depuis plusieurs siècles à la carrière des armes, naquit le 6 novembre 1764 à Bougé-Chambalu (Isère). Admis, encore enfant, à l’École des chevaux-légers, il avait obtenu, en 1775, en entrant dans sa douzième année, une sous-lieutenance au régiment d’infanterie du Roi, où les emplois étaient réservés aux fils de famille les plus recommandables par leur noblesse et leurs services. Il était capitaine dans ce corps à la malheureuse affaire de Nancy, et se trouvait à côté du lieutenant Desiles, lorsque ce jeune officier périt victime de son généreux dévouement, en se jetant à la bouche d’un canon, dans l’espoir d’arrêter la lutte engagée entre les patriotes et les troupes de M. de Bouille.

Constamment attaché aux principes monarchiques, lorsque de Montchenu vit en 1792 que la cause royale était irrévocablement séparée de celle de la nation, il quitta la France et rejoignit l’armée des Princes, où il servit en qualité d’aide-de-camp du général Livarot. En mars 1793 il assistait à la défense de Maëstricht contre l’armée de Dumouriez, et pendant les campagnes de 1794 et 1795,il servait en qualité d’aide-major au régiment de Broglie, à la solde de l’Angleterre.

Rentré en France à la paix de 1814, de Montchenu reçut la croix de Saint-Louis, le 13 août, et le brevet de maréchal de camp le 30 décembre de la même année. Son frère aîné fut l’année suivante envoyé en qualité de commissaire du gouvernement français à Sainte-Hélène pour y surveiller Napoléon.

Sous la Restauration, le général de Montchenu a exercé les fonctions d’inspecteur général d’infanterie. Il a été successivement nommé chevalier, puis officier de la Légion-d’Horineur, le 18 mai 1820, et ler mai 1821.

Après les événements de 1830,. il a cessé de servir, a été admis à la retraite au mois de février 1835 et est mort à Paris le 12 janvier 1849, âgé de 85 ans.

MONTCHOISY (LOUIS-ANTOINE, CHOIN DE MONTGAY, baron de)

né à Grenoble (Isère), le 21 juin 1747, entra comme élève dans le corps royal d’artillerie en 1765, et fut nommé garde du corps du roi en 1767. Montchoisy servit dans la maison du roi jusqu’en 1777, époque à laquelle il passa, en qualité de capitaine, dans les troupes coloniales.

En avril 1779, promu aide-major général dans le corps des volontaires de Nassau-Siégen au service de la marine, conservé major à la suite des volontaires étrangers de Lauzun, et attaché en cette qualité au 1" régiment de chasseurs à cheval, il fit les campagnes d’Amérique, de 1779 à 1783, sous les ordres du maréchal dé Rochambeau, et reçut à la fin