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débris de l’armée insurgée ne trouvèrent leur salut que derrière les montagnes de la Guadiana.

Le 16 août, le roi Joseph le nomma capitaine général de ses gardes; néanmoins il conserva le commandement de sa division jusqu’à la fin de cette campagne.

Le 18 novembre, à la bataille d’Ocaña, la division de cavalerie légère du général Merlin sabra un bon nombre de fuyards et fit mettre bas les armes à 5,000 hommes. Les Espagnols furent poursuivis^ le sabre dans les reins, jusqu’à la Guardia; à chaque pas la cavalerie française ramassait de nouveaux prisonniers, et dans la soirée, 20,000 hommes, 50 pièces de canon, 30 drapeaux et une immense quantité d’armes de toute espèce étaient au pouvoir des vainqueurs.

Après la retraite de l’armée française et le traité de Valençay, qui en fut la conséquence, Merlin rentra au service de la France comme général de division, avec rang du 5 juin 1814. Le 21 du même mois, il fut employé au dépôt central de cavalerie de Versailles, et désigné le 31 pour prendre le commandement des gardes nationales de Sens, Montereau et Fontainebleau : mais il ne remplit point ces dernières fonctions, et fut employé le 11 février dans le 2e corps de cavalerie.

Le 2 mars le général Ziethen, de l’armée de Silésie, chargé, d’une reconnaissance sur May, déboucha de Neufchelles et repoussa la division Merlin, qui était en position ; mais celle-ci ayant été soutenue parles divisions Ricard et Lagrange et 12 pièces de canon, l’ennemi, forcé sur sa gauche à cinq heures du soir, se retira avec beaucoup de peine derrière le corps de Kleist.

Le 13 mars, à la reprise de Rheims, la division Merlin, soutenue par les cuirassiers du 1" corps, engagea l’action à l’extrême droite, et fit mettre bas les armes à trois bataillons prussiens qui cherchaient à gagner le pont de Sillery.

Le 14, le général Merlin, avec l’infanterie du corps du maréchal duc de Raguse, marcha à la poursuite du corps de Saint-Priest.

Le 23, il chassa les Cosaques du général Tettenborn, de Vertus, qu’ils pillaient ; il fit quelques prisonniers et s’empara de 60 voitures de bagages, de 300 chevaux, et de presque tout ce qu’ils venaient de piller, et qui fut rendu aux habitants.

Après l’abdication de l’Empereur, le gouvernement royal le nomma, au mois de mai, inspecteur général de la cavalerie dans la 5e division militaire, le créa chevalier de Saint-Louis le 19 juillet suivant, et lui confia, le 30 décembre, l’inspection générale de la cavalerie dans la même division, pour l’année 1815.

Napoléon, à son retour de l’île d’Elbe, lui donna, par décret du 6 avril, le commandement de la 8e division de cavalerie du 5e corps d’observation, devenu armée du Rhin. Le général Merlin se rendit à son poste et prit une part active aux combats qui eurent lieu pendant cette courte campagne, notamment le 24 juin, à l’attaque des avant-postes français sur la Lauta, où la cavalerie wurtembergeoise fut repoussée avec perte; et le 28 du même mois, à l’affaire qui eut lieu sur la route de Brumpt.

Mis en non-activité au retour des Bourbons, il fut chargé de l’inspection générale de la cavalerie dans les 6e et 18e divisions militaires, par décision royale du 25 juillet 1816, et les 18e et 21e divisions par décision royale du 27 avril 1817.

Compris dans le cadre de l’état-major général de l’armée le 30 décembre 1818, il fut de nouveau nommé inspecteur de cavalerie dans la 2e division militaire le 21 avril 1820, et placé en disponibilité le 1er janvier 1821.