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Au 18 brumaire il commandait en.chef le génie à Mayence. Premier inspecteur du génie en d800, il accompagna Bonaparte en Italie. Après la victoire de Marengo il présida le Comité des fortifications, puis il fit avec distinction la campagne d’Allemagne en 1805 et as-’sista à la bataille d’Austerlitz.

En 1808 il inspecta les places des Pyrénées et celles de la Péninsule occupées par les troupes françaises. Il suivit le général Dupont en Espagne et se trouva à l’affaire de Baylen. Quoique échangé à la capitulation, il fut arrêté et destitué à son retour en France, subit une détention de trois ans, et fut ensuite exilé à Tours. Le 8 avril 1814 le gouvernement provisoire le réintégra dans son grade de premier inspecteur général du génie. Le comte d’Artois le nomma ensuite commissaire du roi dans la 20e division militaire, et Louis XVIII le rétablit dans tous ses grades et dignités. Pendant les Cent-Jours il accepta les fonctions d’inspecteur dans l’Argone et dans les Vosges, fut mis à la retraite sous la seconde Restauration, et néanmoins entra à la Chambre des pairs le S mars 1819. Il reprit plus tard le titre de marquis et mourut à Vendôme le 25 décembre 1832.

On a de lui plusieurs ouvrages sur les travaux de son arme.

MAREY-MONGE (GUILLAUME-STANISLAS)

est le petit-fils de l’illustre Monge, fondateur de l’École polytechnique, ministre de la marine et président du Sénat II naquit à Nuits le 17 mars 1796. Il entra en 1814 à l’École polytechnique et prit part avec elle à la défense de Paris en 1.815.

En 1817 les élèves licenciés furent admis à passer des examens à la suite desquels M. Stanislas Marey fut nommé élève sous-lieutenant de l’École d’artillerie et du génie, en sortit le 19 janvier

1820, le premier de sa promotion, nommé lieutenant en second dans le 3’ d’artillerie à cheval, il était capitaine adjudant-major en 1826 et adjudant-major au 2° régiment.

Jusqu’en 1830 il s’occupa de diverses recherches relatives à son arme, et se fit connaître avantageusement par des mémoires qui fixèrent l’attention du Comité d’artillerie.

En 1830, attaché à l’état-major du général Lahitte, il prit part à toutes les actions de cette première campagne.

Le 21 octobre il fut chargé d’organiser les corps indigènes (chasseurs algériens) et fut nommé à cet effet chef d’escadron ; il prit part à la première expédition de Médéah sous les ordres du maréchal Clauzel, et à la seconde dirigée par le général Berthezène. Le 1" juillet 1831, chef d’escadron, Marey se distingua particulièrement au combat d’Ouara et y fut blessé ; il fut décoré le 14 septembre. En 1832 les chasseurs algériens furent versés dans le 1er régiment des chasseurs d’Afrique. Dans ce nouveau corps, Marey prit part à un grand nombre d’affaires, et son nom se trouve cité deux fois à l’ordre du jour de l’armée. Il se fit surtout remarquer au combat de Boufa-rich, sous le général de Fondous, qui le proposa pour le grade de lieutenant-colonel ; ce grade lui fut conféré le 17 septembre 1834, et on le chargea de l’orgar nisation des spahis réguliers d’Alger, des spahis auxiliaires et du commandement général de toutes les tribus arabes des environs d’Alger avec le titre d’agha.

Le lieutenant-colonel Marey exerça les fonctions critiques et accidentées d’Alger sous les gouverneurs généraux, le comte d’Erlon, le maréchal Clauzel et le comte Damrémont ; du jO novembre 1834 au 22 avril 1837, il obtint alors sa démission et fut nommé colonel des spahis réguliers. Comme chef de corps il se