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Après avoir rendu à la marine d’autres services importants, l’amiral fut chargé d’aller inspecter nos établissements de pêche à Saint-Pierre et Miquelon, et sur l’île de Terre-Neuve. Il était à peine de retour en France lorsque la rupture avec les États-Unis devint imminente. Il fallait prendre des mesures pour couvrir nos établissements et notre commerce aux Antilles et dans l’Atlantique : M. de Mackau fut nommé commandant en chef des forces navales aux Antilles et gouverneur de la Martinique ; mais la guerre, comme on sait, fut évitée. M. de Mackau, en quittant son gouvernement de la Martinique, emporta les regrets de tous. Sur la route, la frégate la Terpsichore, sur laquelle il se trouvait avec toute sa famille, fut assaillie par une horrible tempête, et resta plusieurs jours en perdition sur les côtes de l’Irlande. Dans ces graves circonstances, il prit le commandement supérieur de la frégate, et, secondé par le commandant, l’état-major et l’équipage, il parvint à conduire la Terpsichore dans le port de Cork en Irlande.

En 1843, M. de Mackau fut chargé du portefeuille de la marine qu’il conserva quelque temps, et où il rendit de véritables services.

MACORS (FRANÇOIS-ANTOINE-JOSEPH-NICOLAS, baron)

général de division. Il y avait, dans le petit pays de Liège, une famille que l’on disait appartenir à la noblesse, et qui émigra en France (la cause en est ignorée) à la fin du XVIIe siècle ou au commencement du XVIIIe. C’est de cette famille que naquit F.-A.-J.-N. Macors, à Benfelden (Bas-Rhin), le 7 décembre 1744.

Il s’engagea comme hussard dans le régiment de Nassau, le 1er novembre 1759. Ayant quitté ce corps, on ne sait ni pourquoi ni comment, il s’engagea une seconde fois en qualité de canonnier, dans la brigade de Loyauté en 1760.

Nommé lieutenant en premier au régiment d’Auxonne-Artillerie en 1765, il devint sous-aide-major le 14 décembre 1767, aide-major en 1772, capitaine en second en 1778, capitaine de canonniers le 17 octobre 1784, major du régiment d’artillerie des colonies le 1er novembre suivant ; il reçut le grade de lieutenant-colonel et la croix de Saint-Louis le 12 du même mois. Il adopta les principes de la Révolution, et fut promu colonel du 4e régiment d’infanterie de la marine le 1er juillet 1792. Enfin, il servit dans la Vendée en 1793, y commanda l’artillerie dans la partie Est, y fut nommé général de brigade par les représentants du peuple Bourdon et Fontenay, et fut confirmé dans ce grade par arrêté du comité de salut public, le 21 ventôse an III. Général de division en l’an VIII, il eut, le 1er pluviôse, une inspection générale d’artillerie, puis le commandement de l’artillerie aux armées de Batavie et gallo-bataves, et enfin au camp de Saint-Omer le 15 fructidor an XI.

Nommé membre et commandant de la Légion-d’Honneur les 19 frimaire et 25 prairial an XII, l’Empereur le classa parmi les électeurs du département de l’Ourthe, et l'éloigna de l’armée en l’appelant au commandement de la place de Lille.

En 1814, il adhéra aux actes du Sénat ; il fut mis à la retraite le 24 décembre de la même année.

Grand officier de la Légion-d’Honneur en 1815, et fait baron le 6 août 1817, le général Macors est mort le 13 juin 1825.

MAGNAN (BERNARD-PIERRE)

né à Paris, le 7 décembre 1791.

M. Magnan débuta dans la carrière des armes comme soldat au 66e de ligne, le 29 décembre 1809. Il obtint ses premiers