Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/222

Cette page n’a pas encore été corrigée

la Légion-d’Honneur, les 9 vendémiaire et 25 prairial an XII, l’Empereur lui donna, par décret du 2 du même mois, la sénatorerie de Pau, et plus tard, celle de Dijon, et le nomma président du collège électoral de la Nièvre.

Chevalier de la Couronne de Fer en 1807 et comte de l’Empire en 1808, le général Lespinasse fut un de ceux qui votèrent la déchéance de l’Empereur.

Louis XVIII le nomma Pair de France le 4 juin 181-4, et chevalier de Saint-Louis. Napoléon n’ayant pas jugé à propos de le rappeler à lui, il est mort à Paris le 28 décembre 1816.

On lui doit les embellissements du jardin du Luxembourg.

LESUIRE (JOSEPH-MATHURIN-FlDÈLE, baron de BIZY)

naquit à Rennes (Ille-et-Vilaine) le 26 mai 1764. Le 18 novembre 1778, il entra au service de la marine, et fit sur le vaisseau du roi le Méfléchi, en qualité de pilolin et de timonier, les, campagnes de la Grenade et de Savanah.

En 1779, 1780, 1781, il servit dans l’armée navale qui fut envoyée dans les Indes-Occidentales, sous les ordres des amiraux d’Estaing et Lamothe-Piquet, au secours des Américains. Le 18 janvier 1788 il passa à l’armée de terre, et entra en qualité de dragon dans le régiment de Bourbon. Congédié par ancienneté le 4 janvier 1790, il reprit du service le 12 mai 1792 comme sous-lieule-nant au 84e régiment d’infanterie, et parvint au grade de lieutenant audit régiment le 10 octobre de la même année. Le 26 janvier 1793, il fut atteint, dans une affaire contre les Espagnols, d’une balle qui lui traversa la cuisse droite, et d’un coup de sabre qui lui traversa obliquement l’avant-bras. Le 19 juin suivant il passa à l’état-major de l’armée de, Saint-Domingue, en qualité d’adjoint aux adjudants-généraux, et le 2 juillet

de la même année le général Lasalle, gouverneur des îles françaises de l’Amérique sous le- vent, le nomma capitaine de grenadiers au 84e de ligne.

Pendant sept années, il rendit les plus importants services à la colonie ; aussi son nom fut-il mentionné honorablement dans tous les rapports adressés au ministre de la guerre. Le citoyen Santho-nax, commissaire de la République, délégué dans ces îles, le nomma adjudant-général chef de bataillon le 22 vendémiaire an II. Le général Lavea.ux, gouverneur de Saint-Domingue, l’éleva au grade d’adjudant-général chef de brigade, le 4 fructidor de la même année. Le 26 frimaire an VII, il rentra en France, et fut envoyé, le 23 messidor, à l’armée des Alpes.

A peine arrivé, le général Lesuire débloqua Fénestrelle, enleva Pignerolles, s’empara de tous ses magasins, et chassa les Austro-Russes jusqu’auprès de Turin. Ensuite, par une marche rapide, il se réunit au corps qui se trouvait à Reil-les, reprit sur l’ennemi l’importante place de Suze, et rétablit sa communication avec La Maurienne. Quelques jours après, le général Championnet L’appela auprès de lui à Coni, et l’employa dans tous les combats et batailles qui eurent lieu en avant de cette place jusqu’à l’évacuation totale du Piémont.

Le 13 brumaire an VIII, sa brigade eut l’honneur, à la bataille de Genolecb, d’arracher aux Autrichiens la seule pièce de- canon qui leur avait été prise dans cette journée. Le 12 prairial, lors de la retraite des Autrichiens du pays de Nice, Lesuire, sous les ordres de Masséna, enleva à l’ennemi les redoutes du camp de Fourches et lui fit 1,000 prisonniers ; le 17 il lit prisonniers 3,000 grenadiers hongrois au combat de Ponte-di-Nave.

Le 4 nivôse an IX, la brigade de Lesuire se distingua particulièrement à

LET

(