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Le 7 avril 1809, Leissègues fut chargé de’la défense de Venise, attaquée par terre et par mer. Au mois d’août 1811, l’Empereur l’en-voyaà Corfou. Il plaça sous sesordres toutes les forces navales françaises, italiennes et napolitaires dans les îles Ioniennes. Le but de cette mission était d’assurer l’approvisionnement et les communications de l’île de Corfou ; elle eut un plein -succès. L’ile était encore approvisionnée pour deux ans, lorsqu’il en fit la remise aux troupes alliées en 1814.. Au mois d’août de la même année, il rentrait à Toulon sur l’escadre du contre-amiral Gorneas : Sous la Restauration, Leissègues devint successivement chevalier et commandeur de Saint-Louis et vice-amiral en 1816. Dix-huit mois après, une retraite prématurée le condamna au repos.

Il est mort à Paris le 26 mars 1832.

LEJEUNÉ (LOUIS-FRANÇOIS)

né en 1776, étudiait la peinture chez Valen-ciennes avec Bertin ; il quitta l’atelier et partit comme volontaire en 1792 dans la compagnie des Arts de Paris. Nommé sergent au l*r bataillon de l’Arsenal, il passa en 1793 dans l’artillerie à LaFère, assista aux sièges de Landrecies, du Quesnoy et de Valenciennes, où il devint aide-de-camp du général Jacob. Il fit, en qualité de lieutenant-adjoint au génie, les campagnes de 1794 en Hollande et de 1795.

Appelé en 1798 au dépôt de la guerre, il subit de brillants examens, à la suite desquels il fut nommé capitaine-adjoint au corps du génie, puis aide-de-camp de Berthier, ministre de la guerre. Capitaine après Marengo, chef de bataillon après Austerlitz, il était déjà chevalier de la Légion-d’Honneur. Il avait assisté à une foule de sièges et de combats et s’était trouvé avec éclat à plusieurs batailles, lorsqu’il fut fait colonel

au siège de Saragosse et général de brigade à la bataille de la Moskowa. Il avait reçu une dotation en Hanovre en 1808, une seconde dotation en Westphalie en 1810, avec la croix de l’ordre de Saint-Léopold de Hongrie. Il fut ensuite chef d’éfal-majôr du prince d’Eckmûhl et du maréchal duc de Réggio.

Pendant là campagne de Saxe, le général Lejeune se trouva à la bataille de Lutzen, au passage de la Sprée, à Baut-zen, etc., et fut nommé officier de la Légion-d’Honneur et commandeur de l’ordre de Maximilien de Bavière.

A la bataille de Hoyersverda, le corps de Bulow écrasait le 12e corps formé en carré dans une prairie. Le général Lejeune, au risque d’être enlevé, s’aventura dans les lignes de l’ennemi avec un bataillon,, la cavalerie du général Wolf et six pièces de 12. Il brisa toute l’artillerie prussienne prise au rouage, et sauva le maréchal Oudinot et son armée.

Le général Lejeune fut fait chevalier de Saint-Louis par Louis XVIII, et eu 1823 commandeur de la Légion-d’Honneur. En 1824, le roi de Suède le créa grand-croix de l’Ordre et de l’Ëpée. Lejeune n’avait pas oublié ses pinceaux sur le champ de bataille, et l’amour des arts ne l’avait pas abandonné. On a vu de lui un assez grand nombre de tableaux d’histoire très-estimés. On distingue surtout le tableau de la bataille de Guiraando, le plus poétique de tous, qui parut en 1819 et eut un succès prodigieux, et le tableau de la bataille de la Moskowa, le chef-d’œuvre de l’auteur.

LEMARROIS (JEAN-LEONARD-FRANÇQIS, comte)

né le 17 mars 1776 dans le département de la Manche. Son père était cultivateur à Briquebec (Manche). Il venait d’être admis à l’école de Mars, instituée récemment par la Convention, lorsque Letourneur, delà Manche, le choisit pour officier d’ordonnance en se rendant à