Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/204

Cette page n’a pas encore été corrigée

201 )

LED


17e, 18e et 19" divisions militaires, passa de là au commandement en chef d’un corps d’armée destiné par le premier Consul à forcer le Portugal à renoncer à l’alliance de l’Angleterre. Cette expédition n’eut pas lieu. Il fut alors nommé général en chef de l’armée envoyée à Saint-Domingue pour faire rentrer cette île sous les lois de la métropole.

Le général Leclerc, parti de Brest en décembKe 1801, débarqua devant le cap Français en février. 1802. Après quelques succès obtenus sur les Noirs, il fut atteint de la fièvre jaune qui décimait son armée et succomba le 1" novembre 1802. Son corps fut transporté en France par son épouse, et inhumé dans une de ses terres.

LECOURBE (GLADDE-JACQUES, comte)

né à Ruffey-sur-Seille (Jura), le 22 février 1759, fils d’un homme de loi. Il laissa ses études incomplètes pour s’engager dans le régiment d’Aquitaine, où il-servit pendant huit ans. Rentré au sein de sa famille au commencement de la Révolution, ilfut appelé au commandement de la garde nationale de Ruffey, devint chef du 7" bataillon des volontaires du Jura, se distingua aux armées du Haut-Rhin et du Nord, obtint le grade de chef de brigade (colonel), et à la bataille de Fleurus soutint avec trois bataillons, pendant sept heures, l’attaque d’une colonne ennemie forte de 50,000 hommes. Nommé général de brigade J puis divisionnaire (1798), Lecourbe con-tinuadese signaleréminemment pendant les campagnes suivantes, et déploya surtout dans la campagne de Suisse, en 1779, les talents qui le placent au rang des plus habiles généraux de l’époque.

Ami du général Moreau, Lacombe se déclara hautement pour lui, lors du procès Cadoudal. S’étant attiré ainsi la disgrâce de Napoléon, il passa plusieurs années dans l’exil et ne fut remis en ac-

tivité qu’à la Restauration. — Le roi Louis XVIII le nomma successivement grand officier, comte et inspecteur général d’infanterie. Toutefois, lors du retour de l’île d’Elbe, Lecourbe ne voyant que les dangers de la patrie, accepta le commandement d’un corps d ; armée réuni sur les frontières de la Suisse. Il soutint plusieurs engagements contre le corps d’armée de l’archiduc Ferdinand et se maintint dans le camp retranché qu’il avait établi sous les remparts de Bé-fort. Louis XVIII prononça sa réadmission à la retraite le 4 septembre. Accablé par les fatigues qu’il eut à supporter pendant sa dernière campagne, Lecourbe atteint depuis longtemps d’une maladie douloureuse, mourut, le 23 octobre à Béfort, où il avait établi son quartier général, pendant les Cent-Jours.

Son nom est inscrit sur le côté Est de de l’arc de triomphe de l’Étoile.

LEDRU DES ESSARTS (FRANÇOIS-ROCH, baron)

né à Chantenay (Sarthe) le 16 août 1766. Son père était notaire. Il étudia sous les Oratoriens< et entra au service comme volontaire en 1792. Capitaine à Lille au moment du bombardement, il fit la première campagne de Hollande, combattit à Hondscopte et à Wattignies. Nommé ehef de bataillon, il se trouva en ligne devant Charle-roi et au siège de Maëstricht, au blocus de Mayence, au passage du Tagliamento et à la prise de la forteresse de.Gradisca’ en 1797.

Après le traité de Campo-Formio, il fit avec le 55e de ligne, sous Champion-net, la campagne périlleuse des Abruzzes. Il commandait ce régiment à la prise de Modène, à la bataille de la Trébia, où il fut blessé et nommé colonel.

Après s’être partout distingué dans la campagne suivante sous Masséna, il conduisit son régiment à Flessingue, que

LEO

202 )