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sa bravoure. Il fut blessé de nouveau d’une balle à la cuisse et de deux coups de lance à l’affaire de Mulberg. Son cheval ayant été tué sous lui, il resta au pouvoir de l’ennemi. Quelque temps après, il parvint à s’échapper et se retira dans la place de Torgau, où il resta jusqu’à la capitulation.

Rentré en France en avril 1814, M. Le Bon Desmoltes fut placé au 10" régiment de chasseurs en qualité de capitaine adjudant-major. En 1815, il fit la campagne dé Waterloo comme aide-de-camp du général Houssin de Saint-Laurent. Revenu sous les murs de Paris, à La Villette, il courut les plus grands dangers en voulant sauver des gardes nationaux. Mis en demi-solde à la seconde Restauration, il fut replacé au 5e régiment de chasseurs, avec lequel il fit la campagne de Catalogne en 1823. Il commandait l’avant-garde du général Achard à la prise de Martorel (Catalogne). Il fut mis à l’ordre du jour pour cette affaire, et une décision particulière du duc d’An-goulême le fit entrer dans le Ie’ régi— merit de cuirassiers de la Garde royale, et fut en outre fait chevalier de l’ordre de Saint-Louis, et reçut la croix de l’ordre d’Espagne de Saint-Ferdinand, de 2" classe.

M. Le Bon Desmottes passa en 1828 chef d’escadron au 8’ cuirassiers ; en 1832, il fut nommé lieutenant-colonel de la même arme, et, en 1838, il obtint le commandement du régiment de carabiniers. Il a été en outre nommé officier de la Légion-d’Honneur en 1831. Nommé général de brigade le 26 avril 1846, puis commandeur de la Légion-d’Honneur, il a été appelé le 20 août 1849 au commandement de la 3° brigade de la division de cavalerie de l’armée des Alpes.

LEBRETÔN (EUGENE-CASIMIR)

né en 1791, d’une famille d’honnêtes laboureurs de la Beauce, il entra au service

en 1813, comme enrôlé volontaire, et fit bravement les campagnes de 1813 et 1814 dans les armées impériales. Pendant les années 18i8 et 1829, il fut attaché comme rapporteur au conseil de guerre de Paris ; et la Gazette des Tribunaux cita souvent avec éloge ses réquisitoires empreints d’idées franchement libérales et patriotiques.

Chef de bataillon au 53e de ligne, il fut employé, dans la Bretagne, lors des troubles qui agitèrent ce pays après la révolution de 1830, et s’y fit estimer par sa fermeté et sa modération.

Envoyé en Afrique en 1836, il fut le premier commandant de Mascara, l’ancienne capitale de l’Émir. De retour en France, il commanda en second l’école militaire de La Flèche, y remplissant en outre, avec une rare intelligence, les fonctions de directeur des études. Il a. laissé dans le collège et dans la ville des souvenirs qui ne s’effaceront jamais.

Nommé colonel du 22e de ligne en 1840, il va rejoindre son régiment en Algérie, et le dirige dans les expéditions de 1841 à 1846. Son nom se rattache à tous les souvenirs glorieux de notre conquête africaine. Il en revint avec la croix de commandeur.

Désireux, dès 1846, d’aller défendre également son pays à la Chambre des Députés, il se présenta aux élections du collège de Nogent-le-Retrou. Sa candidature ayant échoué devant les efforts de l’administration déchue, ses amis reportèrent leurs suffrages sur l’honorable général Subervic, qui fut élu.

Nommé général de brigade en 1847, le brave Lebreton, après l’avènement de la République, a été appelé à l’Assemblée nationale par le peuple électoral d’Eure-et-Loir. Les ouvriers nogentais, ses compatriotes, avaient, à cette occasion, envoyé à tous leurs camarades du département une adresse pour leur re-

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