Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/200

Cette page n’a pas encore été corrigée

LEB


d’El-Arich, de Jaffa, où il reçut un coup de feu à l’épaule, et à celui de Saint-Jean-d’Acre, où il fut grièvement blessé à la tête.

Chef de brigade le 26 floréal an VII, il fit la campagne de l’an VIII avec la même bravoure ; se trouva aux batailles d’Héliopolis et de Damiette, et dirigea les sièges de Beilbeis et du Caire. De retour en France, un arrêté des consuls du 7 germinal an VIII, lui confia une sous-direction1 des fortifications ; un second arrêté du 19 prairial an IX, le confirma dans le grade de chef de brigade. Nommé directeur, le 3 frimaire an X, il fut employé en cette qualité d’abord au comité de son. arme, ensuite à la résidence de La Rochelle. Le colonel Lazo’wski reçut, le 19 frimaire an Xlt, la décoration de membre de la Légion-d’Honneur, et le 25 prairial, même année, celle d’officier.

Nommé général de brigade par décret impérial du 15 août 1806, il fut envoyé l’année suivante, à la grande armée, et y reçut, le 11 juillet, le cordon de commandant de la Légion-d’Honneur ; il prit le 2 mars 1808 le commandement du génie du corps du prince de Ponte-Corvo, et obtint, le 21 juillet 1809, le brevet de général de division. Napoléon lui conféra vers le même temps le titre de baron de l’Empire.

Appelé au commandement du génie de l’armée de Portugal le 21 avril 1810, le gouvernement le mit en disponibilité le 20 avril 1811, pour qu’il pût se remettre des fatigues de la guerre. Il est mort à Paris le 8 octobre 1812. Son nom figure sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Sud.

LE BON DESMOTTES (Loris)

Entré au service en 1806 dans les gendarmes d’ordonnance de la Garde impériale, à leur création M. Le Bon Desmottes fit avec eux les campagnes de Prusse et assista aux affaires qui furent livrées sous

les murs de Colberg, en Poméranie. Plus tard, il se trouva aux combats de Gult-stadt et d’Heilsberg et à la bataille, de Friedland. Il était à Tilsitt et fit partie du piquet de l’Empereur à la mémorable entrevue des deux empereurs sur le Niémen. En 1807, au licenciement des gendarmes d’ordonnance. M. Le Bon Desmottes fut incorporé dans les chasseurs à cheval de la Garde impériale, et fit, dans ce corps,- la campagne de 1808 en Espagne. Il se trouva aux combats de Bur-gos et de Somo-Sierra, à la prise de Madrid et à l’affaire de Bonavente où il fut blessé-d’un coup de sabre. Rentré en France avec la Garde impériale, il rejoignit en Allemagne le 19e régiment de chasseurs où il venait d’être nommé sousrlieute-nant, et fit, avec ce corps, les campagnes de 1809,1810,1811, 1812, 1813,18U ; fait prisonnier à Wagram après avoir eu un cheval tué sous lui, il fut échangé quelques jours après.

En Russie, il faisait partie du corps d’armée du prince Eugène, dont soii régiment formait l’avant-garde, et assista aux batailles de1 Witepsk, de Smolensk et de laMoscowa. Dans cette dernière, il eut un cheval tué sous lui au pied de la grande redoute. 11 était à Malajoraslawetz, et fut dans la retraite l’un des braves de l’escadron sacré.

Après la réorganisation des débris de la malheureuse armée de Russie en Si-lésie, M. Le Bon Desmottes continua Ja campagne sous les ordres du vice-roi d’Italie, et fut l’un des officiers qui échangèrent les premiers coups de sabre avec les Prussiens après leur défection. Il assista aux batailles de Lutzen et de Baut-zen, et fut atteint d’une balle dans le flanc droit. Au combat de Goldberg, le 23 août 1813, il ne prit que le temps de se faire panser, et un quart d’heure après il était à la tête de sa compagnie. La croix d’honneur fut la récompense de