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en masse des départements des Pyrénées-Orientales et de la Haute-Garonne le 8 janvier 1814, et nommé commandant provisoire du département de l’Ariége au mois d’avril suivant, Louis XVIII le confirma dans ces fonctions le 23 juin, et le créa chevalier de Saint-Louis le 11 octobre de la même année. A son retour de l’île d’Elbe, l’Empereur l’ayant maintenu dans son commandement, il fut mis en non-activité le 18 juillet 1815, après la rentrée des Bourbons, et compris comme disponible dans le cadre de l’état-major général de l’armée le 30 décembre 1818. Admis à la retraite le 3 décembre 1823, il rentra à l’activité comme commandant du département de l’Ariége le 29 août 1830. Mis de nouveau en disponibilité le 10 novembre suivant, et compris dans le cadre d’activité de l’état-major général le 22 mars 1831, il fut placé dans le cadre de réserve le 30 avril suivant.

Il est mort à Paris le 27 août 1832.

LAFON-BLANIAC (GUILLAUME-JOSEPH-NICOLAS)

né le 25 juillet 1773 à Ville-neuve-d’Agen (Lot-et-Garonne). Entré au service le 15 septembre 1792 comme sous-lieutenant au 5° régiment de chasseurs à cheval, il fit les campagnes de 1792, 1793 et de l’an II à l’armée du Nord et combattit à Hondscotte. Blessé d’un éclat d’obus à la jambe droite" à la prise de Furnes, le 30 vendémiaire an II, il reçut un coup de feu à la cuisse, le 20 messidor suivant, sous Nieuport. Nommé lieutenant au 18’ régiment de dragons le 22 ventôse an III, il passa à l’armée des Pyrénées-Occidentales, où il fit la guerre pendant les ans III et IV. Il servit, ensuite à l’armée d’Italie pendant la campagne de l’an V.

Le 25 nivôse, au combat d’Anghiari, se trouvant aux prises avec un officier autrichien, ils furent l’un et l’autre renversés de cheval ; mais, quoique blessé

d’un coup de sabre à la figure et démonté, il n’en continua pas moins le combat corps à corps avec son adversaire et le fit prisonnier. Cette action lui valut le grade de capitaine sur le champ de bataille, et le 1" pluviôse suivant il fut employé en qualité d’adjoint aux adjudants-généraux dans la division Augereau.

Il fit avec l’armée d’Égypte les campagnes des ans VI, VII, VIII et IX. Grièvement blessé d’un coup de sabre à la jambe droite, le 21 messidor an VI, au combat de Damanhour, il fut nommé chef d’escadron au 20e régiment de dragons le 28 fructidor suivant. Pendant l’expédition de Syrie, étant dans les montagnes de l’Anti-Liban, près deNaplouse, avec la colonne commandée par le général Damas, il protégea la retraite de l’infanterie à la tête de 50 dragons seulement.

Adjudant-général chef d’état-major de la cavalerie de l’armée d’Orient le 12 thermidor an VIII, il combattit avec une rare intrépidité, le 30 ventôse an IX"à Alexandrie. Cerné de toutes parts, criblé de coups de baïonnette, et blessé d’un coup de fusil reçu à bout portant au travers du corps, il ne voulut point se rendre et se fit jour le sabre à la main. Nommé provisoirement, par le général en chef Menou, chef de brigade du 14e régiment de dragons le 14 germinal de la même année, il fut blessé de nouveau d’un coup de feu à la main droite au combat de l’Embarcadère, le 13 fructidor suivant. Rentré en France après la convention d’Alexandrie, il fut confirmé dans son grade par arrêté du premier Consul du 23 fructidor an X.

Après avoir tenu garnison à Angers en l’an X et en l’an XI, il fit partie de la première réserve pendant les ans XII et XIII, et fut créé membre de la Légion-d’Honneur le 19 frimaire an-XII, et officier de cet Ordre le 25 prairial suivant.

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