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Après avoir hérité du titre de duc et de la pairie du maréchal son père, Kellermann est mort le 2 juin 1835 d’une affection de foie.

KHEVENHULLER MELSCH (FRANÇOIS DE SALLES, comte)

Lieutenant-général autrichien, né le 3 octobre 1783. Il embrassa fort jeune la carrière des armes. Les services qu’il rendit et la bravoure dont il fit preuve en de nombreuses occasions rélevèrent rapidement aux premiers grades. Il a fait avec distinction plusieurs des grandes campagnes de l’Autriche contre la France, fut chargé de commandements importants et se fit surtout remarquer par son courage à la bataille de Wagram où il fut blessé.

Dans sa longue carrière militaire, le comte Khevenhuller s’est constamment distingué par son dévouement au service et au maintien de la discipline. Les soldats ont pour lui de l’attachement et du respect. Il a mérité et obtenu la confiance des empereurs François et Ferdinand.

Ministre plénipotentiaire de l’Ordre de Malte près de la Cour de Vienne, en 1832, il fut nommé en 1841 colonel propriétaire du régiment d’infanterie, n°35.

KIRGENER (JOSEPH)

Baron de Planta, né le 8 octobre 1766 à Paris (Seine). Le 4 août 1793, il entra au service comme lieutenant dans le corps royal du génie et fit aussitôt partie de l’armée du Nord ; il dirigea pendant huit mois les opérations de son arme dans la place de Guise, et assista aux affaires de Cateau-Cambrésis, de Lesgruelles et de la Capelle. A la fin de 1793, il était depuis trois jours dans Bouchain, lorsqu’il fut arrêté comme suspect par ordre du Comité de salut public et conduit à Arras : sa détention dura quatre mois. Capitaine le 16 brumaire an II (6 novembre 1793), il retourna à l’armée du Nord et prit part au combat de Grandrang, au passage de la Sambre, aux sièges de Charleroi, de Landrecies, du Quesnoy et de Maëstricht, et fut désigné, à la fin de la campagne, pour prendre le commandement du génie dans la place de Landrecies.

Le 11 frimaire an III (1er décembre 1794), il devint chef de bataillon. Appelé à l’armée des côtes de Brest, il se signala à la bataille de Quiberon, où il eut le bras cassé d’un coup de feu. Le temps de sa convalescence, qu’il passa à Paris, fut utilement employé. Il assista au cours de l’École polytechnique, y perfectionna son instruction dans l’arme à laquelle il s’était voué et fit la campagne de l’an IV à l’armée du Rhin. Il se trouvait à Landau, dans les premiers mois de l’an V ; pendant le blocus de cette place, il assista au passage du Rhin, à la bataille de Neuwied et au blocus d’Ehreinbrestein dont il devait diriger le siège si la paix n’eût arrêté le cours de nos victoires.

Désigné en l’an V pour remplir les fonctions de chef d’état-major du génie, il dirigea les travaux exécutés à Boulogne par ordre du général Bonaparte, et fit ensuite partie de la seconde expédition d’Irlande, commandée par le général Hardy. Chargé d’une reconnaissance sur les côtes de la Grande-Bretagne, il prit part au combat qui eut lieu sur la côte du nord de l’Irlande, entre le bâtiment français "le Hoche" et cinq vaisseaux anglais. Fait prisonnier dans cette affaire, il rentra en France sur parole, après deux mois de captivité.

Le 1er prairial an VII (20 mai 1799), commandant du génie à Besançon, il y remplit, pendant six mois, les fonctions de directeur des fortifications. Après le passage du mont Saint-Bernard, il fut chargé de l’attaque du fort de Bard et assista volontairement au premier assaut livré à cette place. Resté devant ce fort, après le départ de l’armée, pour diriger les travaux de siège, il rejoignit l’avant-garde, porteur