Page:More - L’Utopie, trad. Stouvenel, 1842.djvu/145

Cette page a été validée par deux contributeurs.

prêtent à tous les mouvements du corps, le défendent contre les chaleurs de l’été et le froid de l’hiver. Chaque famille confectionne ses habits.

« Tous, hommes et femmes, sans exception, sont tenus d’apprendre un des métiers mentionnés ci-dessus. Les femmes, étant plus faibles, ne travaillent guère qu’à la laine et au lin ; les hommes sont chargés des états plus pénibles.

« En général, chacun est élevé dans la profession de ses parents, car la nature inspire d’habitude le goût de cette profession. Cependant, si quelqu’un se sent plus d’aptitude et d’attrait pour un autre état, il est admis par adoption dans l’une des familles qui l’exercent ; et son père, ainsi que le magistrat, ont soin de le faire entrer au service d’un père de famille honnête et respectable.

« Si quelqu’un, ayant déjà un état, veut en apprendre un autre, il le peut aux conditions précédentes. On lui laisse la liberté d’exercer celui des deux qui lui convient le mieux, à