Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/161

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




VIII




Fier printemps ravisseur, que tu m’as abusé,
Et de quel faux semblant tu as mon cœur brisé !
L’hirondelle à présent sur la mer s’est enfuie,
Le cri de l’échassier nous ramène la pluie ;
Le prudent laboureur qui songe à ses guérets
De la cognée abat dans les tristes forêts
L’yeuse qui répand à terre son feuillage.
Automne malheureux, que j’aime ton visage !