Page:Moréas - Les Stances, 1899.djvu/22

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




XVII


Adieu, la vapeur siffle, on active le feu ;
Dans la nuit le train passe ou c’est l’ancre qu’on lève.
Qu’importe ! on vient, on part : le flot soupire adieu,
Qu’il arrive du large ou qu’il quitte la grève.

Les roses vont éclore et nous les cueillerons ;
Les feuilles du jardin vont tomber une à une.
Adieu ! quand nous naissons, adieu ! quand nous mourons,
Et comme le bonheur s’envole l’infortune.