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AUTANT EN EMPORTE LE VENT


Coupe de mélodie et baume,
Afin de vous extasier
Je vous donnai ma bouche vive.
Telles les roses au rosier.

Dames d’atour et chambrières
Attentives à votre arroi,
Je vous donnai mes mains plus nobles
Que la couronne au front d’un roi.

Et je vous donnai — ho ! prodigue —
Et je vous donnai par monceaux,
Tous les trésors de ma pensée
Comme des perles aux pourceaux.