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veyer, Paul-G. Ouimet et quelques amis, je le rencontrai lors de son passage à Montréal. Il était accompagné de son sympathique secrétaire, M. Goguel. Étienne Lamy avait admiré l’Ouest dont la vie intense l’avait fasciné. Il nous raconta sa visite à sir Wilfrid Laurier. Prié à déjeuner par M. Monk, il avait retrouvé à sa table le chef de l’Opposition. « Les deux hommes politiques, racontait-il, se taquinaient amicalement. Il y avait juste assez de poudre dans l’air pour que l’on s’amusât de cette guérilla, sans en redouter les conséquences. Si je connaissais mieux la politique canadienne, j’écrirais mes impressions. J’emporte de Sir Wilfrid Laurier, le meilleur souvenir. C’est une personnalité comme on en rencontre peu et une remarquable figure d’homme d’Êtat ».

M. Lamy nous entretient pendant quelques instants du mouvement littéraire en France : et nous dit de nouveau combien il a goûté le Canada français. « Du reste, assure-t-il en nous quittant, j’ai promis d’y revenir, et vous pouvez y compter ».