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PREMIÈRES ARMES

Ces études me conduisirent, en 1917, un jour de mai, au Club de Réforme, où, je crois bien, j’apparaissais pour la première fois. C’était poser le pied dans le vestibule d’un domaine dont les complexités m’étaient étrangères. Je me réjouis pourtant de retrouver dans l’exposé que je fis de notre politique économique ma sérénité d’esprit, pli du professorat, et l’énoncé de réformes qui me paraissaient désirables et qui ont passé depuis dans la réalité.

J’assumai aussi, dans le domaine juridique, et à défaut des titulaires que d’autres fonctions retenaient loin de l’École des hautes études, le droit commercial, le droit constitutionnel, le droit administratif et le droit civil. Un rien ! Et j’en passe peut-être.

Ces cours de droit, je me hâte de le dire, étaient élémentaires. Je pouvais jouer à l’économiste, non au juriste. Élémentaires ou non, il fallait les faire.

Et ce n’était pas tout, ou ce ne devait pas être tout. Bientôt, je me répandis en dehors de l’École des hautes études commerciales.