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SOUVENIRS

ter sur le temps et sur une sympathie agissante pour grandir et rayonner. Quand travaillerions-nous, en unissant nos forces, à ériger la maison de la nation ?

Je m’intéresse à l’administration de cette Université de l’ouest américain, confiée à un conseil de regents qui reçoit ses directions scientifiques d’un sénat académique et des faculties placées à la tête des collèges. L’organisation pédagogique est impressionnante. Le cadre où se mouvaient à cette époque les universités européennes était, aux États-Unis, singulièrement élargi. On enseignait tout. Le fondateur de Cornell avait dit, en 1865 : « Mon intention est de créer une institution où n’importe quel homme puisse s’instruire sur n’importe quel sujet. » C’est une vaste mesure. L’Université de Californie, comme plusieurs universités américaines, a été conduite, peu à peu, à exécuter ce programme ambitieux.

Je vis à Berkeley les collèges des lettres et des sciences, les écoles professionnelles de commerce, d’agriculture, d’arts mécaniques, de mines, de génie civil, de chimie, d’architec-