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SOUVENIRS

Le premier rapport du Bureau médical, présenté par le docteur Raoul Masson, avait pu conclure, optimiste : « L’avenir ne peut pas et ne doit pas être autre chose que très brillant. » On comptait déjà mille jours d’hospitalisation offerts à cent soixante-quinze nourrissons et enfants de un à dix ans. Ces petits, que la mort guettait, on les avait, pour la plupart, sauvés.

Et ce fut la recherche de plus d’espace : rue Delorimier d’abord, puis rue Saint-Denis. Les rapporteurs jubilaient.

L’immeuble où logeait, en 1918, l’hôpital était encore fort simple, bien différent de ce qu’il est devenu depuis. Je l’avais visité avant d’en parler au public.

Dès l’entrée, la propreté la plus méticuleuse et la plus riante, une intimité qui venait peut-être de l’exiguïté des salles, peut-être aussi du jeune âge des pensionnaires, m’avaient frappé.

Les malades s’inscrivaient dans une première pièce, à gauche. J’enseignais à cette époque la statistique et le registre m’émerveilla. Sous