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SAINTE-JUSTINE

la simple maison où se réunissait le premier conseil. Il n’y avait pas de chaises pour tous les membres, et le premier malade n’aurait même pas de lit.

On obtint une Charte, non sans difficulté : des femmes pouvaient-elles assumer la responsabilité qu’elle impliquerait ?

On constitua des comités. On fit appel à des dames patronnesses. Bientôt le Bureau médical est désigné ; un Conseil de gouverneurs, institué. Des modes de souscription sont prévus, car il faut un budget pour passer les premières semaines, les premiers mois, atteindre l’année.

Les bébés affluent : on les photographie, afin que le public les voie et sache qu’il peut leur donner la santé. Un dispensaire est ouvert. On forme des garde-malades et des aides maternelles. L’œuvre se répand. Elle participe à d’autres initiatives sociales. Elle est connue, appréciée. Est-elle attaquée ? C’est qu’elle vit.

Le dévouement s’était multiplié. Le Comité de régie interne avait accueilli tout ce que la piété lui apportait de disparate : caisses vides, lits, matelas, charbon, savon, couvertures, ser-