appeloit un bourg, les comtes avoient encore sous eux des officiers qu’on appeloit centeniers, qui menoient les hommes libres du bourg[1], ou leurs centaines, à la guerre.
Cette division par centaines est postérieure à l’établissement des Francs dans les Gaules. Elle fut faite par Clothaire & Childebert, dans la vue d’obliger chaque district à répondre des vols qui s’y feroient : on voit cela dans les décrets des ces princes[2]. Une pareille police s’observe encore aujourd’hui en Angleterre.
Comme les comtes menoient les hommes libres à la guerre, les leudes y menoient aussi leurs vassaux ou arriere-vassaux, & les évêques, abbés, ou leurs avoués[3] y menoient les leurs[4].
Les évêques étoient assez embarrassés : ils ne convenoient[5] pas bien eux-mêmes de leurs faits. Ils demanderent
- ↑ On les appeloit compagenses.
- ↑ Données vers l’an 595, art. I. Voyez les capitulaires, edition de Baluze, page 20. Ces réglemens furent faits sans doute de concert.
- ↑ Advocati.
- ↑ Capitulaire de Charlemagne, de l’an 812, art. I & 5, édition de Baluze, tome I, p. 490.
- ↑ Voyez le capitulaire de l’an 803, donné à Worms, édit. de Baluze, p. 408 & 410.