par ces mots, affranchis de tributs, expression dont on peut se servir, dans la langue Françoise, comme on dit affranchis de soins, affranchis de peines : mais, dans la langue Latine, ingenui à tributis, libertini à tributis, manumissi tributorum, seroient des expressions monstrueuses.
Parthenius, dit Grégoire de Tours[1], pensa être mis à mort par les Francs, pour leur avoir imposé des tributs. M. l’abbé Dubos[2], pressé par ce passage, suppose froidement ce qui est en question : c’étoit, dit-il, une surcharge.
On voit, dans la loi des Wisigoths[3], que quand un barbare occupoit le fonds d’un Romain, le juge l’obligeoit de le vendre, pour que ce fonds continuât à être tributaire : les barbares ne payoient donc pas de tributs sur les terres[4].
- ↑ Liv. III, ch. xxxvi.
- ↑ Tome III, page 514.
- ↑ Judices atque præpositi terras Romanorum, ab illis qui occupatas tenent, auserant ; & Romanis suâ exactione, sine aliquâ dilatione restituant, ut nihil sisco debeat deperire. Liv. X, tit. I, ch. xiv.
- ↑ Les Vandales n’en payoient point en Afrique. Procope, guerre des Vandales, liv. I & II ; Historia miscella, liv. XVI, page 106. Remarquez que les conquérans de l’Afrique étoient un composé de Vandales, d’Alains & de Francs. Historia miscella, liv. XIV, page 94.