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fabliau xlv

Martin hapa tout devers li.

Il senti bien rompre le las,
Mès il ne sot pas que ce fu[1].
130A son hostel se clama las
Quant il s’en fu aperceü ;
Au prestre s’en est revenu ;
Si se clama
De Martin Hapart, qui hapa
135Sa bourse, quant il l’enterra.

Cele journée proprement
Refu le sarqueu deffouy ;
Le fossier trouva son argent
Qui en la fosse li chey.
140Et la maaille, qu’il ofîri ;
On l’enporta ;
Au vesque la nouvele ala,
Dont par mainte fois se seigna.

Le grameire, se dient, lut
145.I. clerc, qui sot molt de latin ;
L’Anemi tantost s’aparut :
« Di moy, » fait il, « où est Martin ?
— Tu en orras, » fait il, « la fin ;
Le cors tenon ;
150En enfer nous entrebaton
Pour l’ame que perdue avon.

« Son lit estoit en meson fait[2].
Mès Michiel le nous a tolu ;

  1. 129-131 — Les premières lettres de ces vers ont dû être restituées, ainsi que pour les vers 145-149 et 159.
  2. 152 — Il faut absolument corriger en meson fait pour la rime.