Page:Monselet - Curiosités littéraires et bibliographiques, 1890.djvu/193

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
187
ET BIBLIOGRAPHIQUES

Citons encore ces vers, — qui ne sont pas moins beaux que les précédents :

Un glaive pend toujours sur les têtes régnantes,
Et la moitié des rois meurent de morts saignantes.
Ils ont beau se vêtir de cuirasses d’airain,
Quand leur dernier jour sonne au cadran souverain,
Le spectre inexorable entre sous leur alcôve.
Piété, repentir, vertus, rien ne les sauve.
En vain, l’âme abattue et le frisson au sang,
Dès que sur leurs palais un nuage descend,
Vers le ciel électrique ils tendent les mains jointes :
La couronne des rois est un cercle de pointes ;
Ils offrent un aimant à l’éclair sulfureux ;
Dès que la foudre passe, elle tombe sur eux.

On peut juger maintenant.

Les Douze Journées de la Révolution, c’est une coulée de bronze.