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ET BIBLIOGRAPHIQUES

BARNAVE

Le Barnave de Jules Janin, qui vient d’être réimprimé sur le texte de la première édition, contient, entre autres chapitres hardis ou singuliers, une épître à Sophie, la maîtresse de Mirabeau ; en voici la première strophe :

Sophie, ô mon amour, mon ange !
Vainement un pouvoir obscur
Nous a jetés comme la fange
Dans le fond d’un cloaque impur ;
Du nom de fille repentie
On a beau flétrir ton destin,
Ah ! va, ma grande pervertie,
Sophie, ô sublime catin !

La suite est digne du début.

« Cette pièce de vers, d’une énergie étrange et passionnée, — dit un renvoi de l’éditeur au bas de la page, — est de M. Auguste Barbier, l’immortel auteur des Iambes. »

Du moment que l’éditeur entrait dans la voie des révélations et trahissait les secrets de la collaboration, il aurait dû ajouter que le cha-