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SA VIE, SON ŒUVRE

280 CHARLES MONSELET — SA VIE, SON OEUVRE

15 novembre 1868. Mon cher Monselet,

Vous avez dil de moi cette semaine quelques mots qui m’ont rendu très heureux .

Vous êtes un des trois ou quatre auxquels il m’arrive de songer en é< -rivant : Je me dis : * Seront-ils contents ? » et je n’ai pas de plus grande joie >w d’apprendre qu’ils le sont. Merci, el tout à vous,

Alphonse Daudet.

Enfin, pour terminer, voici — ;ï titre de curiosité — uu jugement de Monselet sur lui-même, daté du 17 mai 1866, (Nouvel Illustré) et qui répond à un reproche qu’on lui a souvent adressé : il montrera que le digne homme se connaissait encore mieux qu’on ne le connaissait :

« ... Tenez-le dans tous les cas, cet auteur — écrit-il en parlant de lui — pour un homme dévoué à son art, fidèle à son point de départ, convaincu de la suprématie de l’idée et de l’importance de la forme, — ce qu’on appelle un fervent. Il n’aurait pu être autre chose que ce qu’il est, cet auteur, dont le principal tort est d’avoir cédé à des aptitudes diverses au lieu de se concentrer en une seule. »