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XVI
HAPPE-FUMEE. — MIGNON-BIJOU.


Nous revenons aux contes de fées. Le premier de ceux que nous avons choisis est intitulé en toscan Le roi Messemi-yli-becca-’l--fumo. M. Liebreclit, qui l’a mis en allemand, traduit ainsi : Kœnig-shickt-michihm-pickt-den-Rauch. Mais cette traduction n’est pas exacte, le premier mot italien n’étant pas un verbe, comme l’a cru M. Liebrecht. Nous traduisons, nous, tout simplement, sans compliquer le nom :

LE ROI HAPPE-FUMEE

Il y avait une fois un homme qui avait trois fils ; il tomba malade et mourut.

— Que ferons-nous ? dirent les trois frères.

— Partageons ce qu’il y a, firent les deux aînés,

nous voulons courir le monde.

— Allez, fit le cadet, mais je ne vais pas avec vous ; je reste ici avec ma petite chatte.

Les aînés s’en vont, le cadet prend la chatte et se