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_ 194 A LlVllE V, CHAPITRE II · combattant, ou sous la hache du bourreau après le combat, Marius et les plus déterminés parmi les émigrés. ‘ Toute la flotte de la mer Égée était anéantie. Pendant ce ' temps, renforcés par des envois de troupes italiennes, et L par une escadre, telle quelle ramassée sur place, Cotta et ' les lieutenants de Lucullus, Voconius, Barba et Gaius _ Valerius Triarius avaient continué la guerre en Bithynie. A l’intérieur, Barba avait pris Prusiade, sous l’0lympe, et Nicée : Triarius avait pris Apamëe, sur la côte [l’an- · cienne Mirleia), et Prusiade sur mer (l’ancienne Cius). ' Tous les généraux se réunirent ensuite et marchèrent . ensemblecontre Mithridate, toujours posté à Nicomédie ; · ` mais celui-ci, sans les attendre, s’enfuit sur ses vaisseaux et reprit le chemin du Pont. Encore ne put—îl s’échapper . ' que gràce au retard de Voconius, chargé avecson escadre de bloquer le port`de cette ville. Chemin faisant, le roi _ s’était emparé d’Héraclée, que la trahison lui livrait: mais un orage surviut, qui lui enleva soixante vaisseaux · _Mmmaate et dispersa le reste de sa flotte. Il rentra presque seul à fïîîsdi, Sinope. L’ot}`ensive par lui prise n’avait abouti qu’à la complète défaite de ses armées de terre et de mer, défaite inglorieuse, surtout pour le chef supreme! 'rnvmtmanrom Lucullus attaquait à son tour. Triarius prit le comman- , °°'L°°°"°S` dement de la flotte, avec mission `de fermer l’Hellespont et de guetter au passage les vaisseaux pontiques revenant de Creteou d’Espagne. Cotta entreprit Vinvestissement , d’Héraclée : l’actif et fidèle chef galate et le roi de Cap- padoce, Ariobarzane, se chargeaient de 1’œuvre difficile ‘ ` _ du ravitaillement des Romains : enfin Lucullus lui-meme, va av. J·-C: a l’automne de 681, entra sur les terres pontiques, épar- - gnées jusque·là, et dont nul ennemi depuis longtemps u · n’avait foulé le sol. Mithridate, décidé à ne plus faire que se défendre, recule sans combattre de Sinope à Amisos, · d’Amis0s à Cabim (plus tard Néocésarée, auj. Niksar), sur le Lycus, un des affluents de l’Iris :·il se contente · d’attirer le Romain au plus profond du pays pour couper