LITTÉRATURE ET ART 113 premiers, se hatent de délaisser une méthode plus ornée de poésie qu’elle n’est pratique, soit qu’ilstraitent des sujets qui se rattachent à la culture générale, soitqu’ils écriventsur des _ _ sujets tout spéciaux. Dans ce prompt_abandon des liens de ` la forme artistique, on pressent la valeur de la science accrue pour elle·meme, et l’intéretcroissantqu’elle excite. ' En ce qui touche les humanités, la grammaire, ou plutot la philologie, la rhétorique et la philosophie, nous avons dit ce que nous avions à dire (pp. 69 etsuiv.) : comme elles constituent désormais un des éléments essentiels de la L · culture commune dans Home, elles commencent à se séparer des sciences spéciales proprement dites. Dans les Le rhilelesie- ._ lettres, la philologie latine est en pleine floraison : elle ~ tient par des liens étroits à la littérature, à la philologie grecques, qui depuis longtemps ont leurs lois assurées et délimitées. Nous avons aussi fait voir que des le début du vu¤ siècle, les épiques latins ont leurs Diascevasteset leurs Scholiastes (p. 69); que ce n’est pas seulement dans . le cercle des Scipions qu’on raftine sur la correction, et que plusieurs des poètes en renom, Accius, Lucilius et ` d’autres, visent à réglementer l’orthographe et la syntaxe. Vers la meme époque, et parmi ceux qui _cultivent l’his- toire, on pourrait signaler quelques essais de philologie réelle · I: mais dans cette branche nouvelle, les maladroits annalistes d’alors ne réussirent pas mieux qu’en écrivant - l’histoire. On cite le travail de Hemina « sur les censeurs »; celui de Tuditanus « sur les magistrats ». Un livre plus intéressant « sur les fonctions publiques » sortit de la plume de Marcus Junius, l'ami de Gaius Gracchus: le premier il appela l’étude des antiquités au secours des tentatives politiques dujourz. Le tragique Accius,_dans
- [Etude des Antiquités historiques.] .
’ Soutenir, par exemple, comme il le lit, que du temps des rois · les questeurs etaient élus non par ceux-ci, mais par le peuple, c’était Ãqqtïnir un fait manifestement faux et portant avec soi le cachet du ' VI · · 8