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‘ oi · LIVRE IV,~"CHAPITPtE IV , s’aidant des munitions prises à l'ennemî tombé ou mis en ` A déroute, et bientot ses bandes comptèrent plusieurs milliers ` d’bommes. Ces Syriens, transportés en pays étranger, suivant l’exemple ·de leurs prédécesseurs, ne se crurent ° point indignes d’avoir un roi, à l’instar'des Syriens d'Asîe; et parodiant jusqu’au nom du mannequin assis sur le . trone dans leur pays natal, ils élurent l'esclave Salvius, et le saluèrent du nom de Tryplzon, roi. Leurs bandes se tenant principalement entre Eme et Leontini (Lentmi) . ‘ en rase campagne, ils n’eurent bientot plus de soldats I devant eux :' ils assiégèrent Jllorgantia et les autres villes fortes. Mais un jour, devant Morgantia, ils se laissent surprendre par le préteur accouru avec ses cobortes . italiennes et siciliennes, ramassées en toute bàte. Le Romain s'empare de leur camp qui n’est pas défendu : ils tiennent bon pourtant, et quand on en vient aux mains, les , milices siciliennes tournent le dos au premier cboc. Les ' · _insurgés laissent fuir quiconque a jeté ses armes : aussitot l les soldats de la République de profiter tous d’une aussi · belle chance; l’armée romaine se débande tout entiere. Morgantia était perdue si les esclaves de l’intérieur avaient fait cause commune avec leurs frères; mais ayant reçu officiellement la liberté de la main même de leurs maîtres, , ils les aidèrent bravement à se défendre, et sauvèrent la' _ ville : sur quoi, le préteur soutint que l’af`francbissement solennellement promis par les citoyens avait été extorqué par la force, et l'annula. ` - Azmzmt. · Au moment où la révolte grandissait_au centre de l’ile, une autre insurrection éclatait sur la cote occidentale.- _ At/zénion fut son cbef. Comme Gléon, il avait été en Gilicie, son pays, un chef de brigands redouté :· captif et fait esclave, · ` · les Romains l’avaient amené en Sicile. Comme sesprédé- cesseurs, il se rend maître des esprits à l’aide des oracles et des jongleries pieuses, pàture aimée de la` foule des· Grecs et des Syriens; mais de plus, il sait la guerre, et il · est babile.· Il se garde, a l’instar des autres cbefs de bande, ·