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_ LA BESTAURATÉON ‘ 89 — — le désespoir, Vettius·n’avait-il pas imaginé de mettre en . · liberté tous ses esclaves et de se proclamer leur roi (G50)? io4 av.J.gC. I Tous ces rassemblements serviles constituaient pour l’Italie un danger, et le gouvernement ne s'y .trompa pas z _ témoins, les règlements pris à l’égard des lavages d'or de , I _ Victumulai, qui, depuis l’an 6ll , marchaient pour le 143. ' compte de l’État: il: fut enjoint d’abord aux entrepreneurs de n_’avoir pas plus de cinq mille travailleurs en chantier, - et plus tard un sénatus·consulte arreta completement les , ` travaux. Ne pouvait-on s’attendre a toutes les extrémités ` . sous un gouvernement pareil, si un jour, etle cas nîétait ` _ ' que trop possible, une armée de Transalpins, se frayant » sa route`jusqu’en Italie, venait appeler aux armes toute la population esclave, en grande partie originaire des memes contrées? p Les souffrances des provinces étaient plus grandes encore. Les . , Qu’on se figure ce que seraient les Indes orientales, s’il l"°"“‘°°S· y avait en Angleterre unearistocratie pareille à celle de` Bomevers l’an 656;- et l'on saura au vrai lîétat de la 104· Sicile et de l’Asie. En donnant à l’ordre marchand le con·· _ trole des fonctionnaires_ provinciaux , la loi avait mis ceux-ci dans la nécessité de faire cause commune avec les premiers : fermant les yeux sur les excès des capitalistes, ils s'assuraient pour euxèmemes la liberté illimitée du pillage, et l’impunité devant la justice.— A coté au brigan— p,,m,,,,_ dage otiiciel et quasi-otiiciel, la piraterie s’exercait sur terre et sur mer. Dans tous les parages de la Méditerranée, ` aux alentours des cotes d’Asie surtout, les flibustiers ' commirent de tels excès, qu’on se vit forcé à Rome (652) 102. de former une flotte avec des vaisseaux demandés pour la I plupart aux ports de commerce dans la dépendance de la- République ,— et de l’envoyer en Gilicie sous le commande- ment de Marcus Antonius, préteur avec p0uv0ir'pr0c0n— salaire. Un grand nombre de corsaires sont capturés: plusieurs repaires de pirates sont enlevés ;î et non contents ` de ces exploits, les Romains, pour mieux atteindre le but,