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_ ._;G,AIUS. GBACCHUS L5!) l’incompatibilité entre lc service dela milice a cheval, et les.siéges dans la.curie (p. 6).: les sénateurs s’étaient Z trouvés séparés des cavaliers, et a dater delà, la chevalerie, ` prisejen masse, avait constitué à coté du Sénat —une véri- table aristocratie d’argent; quoiqu’il convienne de dire, —que les sénatoriaux_non sénateurs, que_les fils des grandes familles sénatoriales .continuerent_ d’étre enrolésdans la cavalerie et d’en porterle nom ;. etqu’enfin les,dix—huit A centuries de la cavalerie civique, composées, comme on sait, par les censeurs, ne, laissèrent pasde se recruter toujours parmi les jeunes membres de l’aristocratie de race (IV, p._49 et suiv.). _ Donc la chevalerie, ou si_ l’on veut, la classe du riche commerce, eut avec le Sénat gouvernantde fréquents et — déplaisants,contacts. Il y avait antipathie naturelle entre la haute noblesse et des hommes dont lîargent faisait seul l’importance. Les sénateurs, les meilleurs dîentre eux surtout, se tenaient à l’écart des spéculations mercantiles, autant que les chevaliers, voués de préférence au culte des intérets matériels, demeuraient étrangers aux questions politiques et aux querellesdes coteries. Dans les provinces toutefois, de _rudes collisions avaient surgi souvent entre les uns et les autres. Que si les provinciaux, en général bien _ plus que les capitalistes de Rome, avaient à se plaindre de. la partialité des fonctionnairesromains, les sénateurs ne se montraient_pas pour cela disposés le moins du monde · à fermer les yeux, autant que les financiers l’auraient voulu, sur les actes cupides et les excès par eux commis à l’encontre_ des populations suje_ttes..Bien qu’unies un instant en face de l'ennemi _commun, en face de Tiberiusp Gracchus, un abîme de haine s’ouvrait entre ces deux aristo_craties. Gaius, plus habile que so11 frère, sut l’élargir . encore, ,et, teur alliance rompue, appeler à lui l’armée des hommes_d’argent. Leur donna-t-il les insignes, par lesquels I,,,,,,,,., les chevaliers censiiaires se distinguèrent ensuite de la ch;';,L‘;,e· foule ;» la bague gl’0_r, au lieu·_dc lïanneau usuel de fer ou