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· GAIUS GBACGHUS 57 comices. Devant la justice populaire, et notamment au cours des proces politiques, l’accuse, aux termes d’une pratique ancienne, demeurait libre: il était maitre de se soustraire a la peine en abandonnant son privilége de citoyen romain 1 sauvant ainsi sa vie et sa liberté, il mettait également sa fortune à couvert, sauf bien entendu l’action de ses créanciers, s’il en' avait à un titre civil. · Aux termes du droit cependant, la détention préventive ` Ã et l’exécution de la peine etaient possibles et licites, et l’on 'peut en citer de notables exemples. En 612, le préteur 142 av. J.·c. Lucius Hosttlius Tubulus, accusé de crime capital, ne put - recourir à l’ex1l volontaire .· il fut arrété et exécuté l. Les commissions de justice civile, par contre, ne pouvaient touchera la vie .ou à laliberté des citoyens: tout au plus, prononçaient-elles le bannissement. L’exil était, à. vrai _ 4 dire, une commutation gracieuse accordée au coupable atteint et convaincu; dans la législation nouvelle , il s’élèveà la hauteur d’une peine. Comme lfexil volontaire, il · ‘ laisse le banni à la tete de ses biens, sauf les indemnités dues aux parties lésées, et les amendes dues au trésor. ` En ce qui touche les créances et les dettes, Gaius Gracchus n’innove point; toutefois, a en croire des témoins ` _ très—considérables, il aurait donné aux débiteurs l’espoir d’une a_tténuation ou même d’une remise. si le fait est vrai, il faudrait encore ranger une telle promesse parmi les conceptions radicales servant à payer le prix de sa popularité. , Tout en s'appuyant sur la foule, qui attendait ou recevait Essor de la de lui l’amélioration de sa condition matérielle, Gracchus °“°"‘““““· ‘ A[Juge criminel en matière d’assassiual, Hostilius s’était laissé corrompre ouvertement (aperte cepit peounias ob rem judtcondam ). .P. Scœvola, tribun du peuple; l’accusa. Le consnl Gu. Cœpion reçut _ du peuple l’ordre d’instruire. Hostilius s'exila d’abord (nec respon- JCTC GHSILSJ Cïtll Ehtm TCS ü])8I'lLl) Z mais È SOI! l'8lOill‘, |7OUI'Sl1iVi (18 nouveau, il s’empoisonna dans sa prison (ne in curcere necurelur _ venenum bibit). —`V. Ascou., in Scaur., p. 23; Orell. - Cic., de [in, 2, 16. - Rein , Criminalrecht der Room. (Droit crim., des Rom.), p. 405, 602.] . ' I