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54 LIVRE IV,`CHAPiTBE III Loi, ,,g,m,,_= des maux sociaux.·A vrai dire ,' on en-avait fini-avec la · question du domaineitalique. Comme la loi de Tiberius · n’était point abrogée, non plus que la fonction des répar- ` · titeurs, la loiagraire votée sur la motion de·Gaius n’avait rien pu édicter de neuf, si ce n’est qu’elle avait rendu ai ceux-ci leur juridiction un instant perdue. On avait voulu ` ~ seulement sauver leprincipe. Les partages agraires, repris —pour la forme, ne marchaient que dans les 'plus minces proportions : tout le prouve, et surtout les listes du cens, 125_,m,,_J__C_ qui donnent en 639 le chiffre exact de l’année 629. Évi- demment si Gaius nelpoussa pasplus loin l’exécution des lois agraires, c’est que les partages consommés avaient épuisé toutes les terres domaniales comprises dansles plans du premier Gracchus; et quant à celles détenues par les Latins, il n’était possible de les, atteindre qu’en reprenant en même temps la question épineuse de ` l’extension du droit de cité. Par contre, Gaius alla bien au dela des dispositions législatives de la Sempronm. On le·vit proposer la fondation de colonies en Italie, ài Tarente, _ Came et notamment ai Capoue, condamnant au retrait agraire colonisés- les domaines affermés jadisj par la République, et qui, sous Tiberius, avaient joui cl’une immunité entiere, il voulut aussi leur partage, non selon le mode auparavant pratiqué,·lequel excluait la créationde colonies nouvelles, ' mais` au contraire ·au profit du système colonial (p. M). V Évidemment les futures colonies, redevables ài la révolu- A tion de leur existence, ne manqueraient pas de lui venir en aide. Cela fait, Gaius cut recours à des résolutions plus - importantes encore et plus fécondes. Il imagina depour- voir aux besoins des classes pauvres italiques en entamant C0,0,,,Sm,,, le domaine transma1·itime de l’État : sur le lieu où avait "““mm“"*°· existé Carthage, il envoya six mille colons choisis, non pas seulementparmi les citoyens·,romains, a ce qu’il C semble, mais aussi parmi les alliés italiens; et la nouvelle ville de Junonia fut reçue au droit de la cité romaine. C’était la une oeuvre grande par elle-même : grantlesur-