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4 44 LIVRE IV, CHAPITRE 111 ` . 1s1.1a2av.J.·c. en 623, commencé dès, 622, n’avait plus donné que ~ ·- trois cent dix—neut` mille citoyens en état de porter les izs. armes. Six années plus tard (629), au lieu de la chute croissante du chiffre (p. 2l ), on voit celui-ci remonter à trois cent quatre—vingt·quinze mille, avec un boni de soixante- seize mille citoyens romains,'par le seul et bienfaisant · effet du travail des répartiteurs. La proportion en plus — était-elle la meme en ce quitouche les allotissemcnts italiques? Qu’on en doute, si l’on veut : à tout le moins le résultat était grand et grandement utile. Il y eut d’ailleurs bien des interets anciens et respectables froissés : on ne le V saurait nier. Les répartiteurs étaient des hommes de parti ardents et décidés : ils statuaient dans leur propre cause , — marchant, sans regarder derrière eux, et tumultueuse- ` ment, en quelque sorte. Des afiiches. publiques invitaient · ` àé parler quiconque avait à fournir des renseignements utiles pour la reprise et l’extension des limites du domaine. La commission remontait inflexible jusqu’aux plus vieux livres terriers, faisant rentrer toutes les occupations, an- ’ ciennes ou nouvelles; souvent mème conilsquant la pro- priété privée, à défaut par le détenteur de l’avoir suflisam- ment établie et prouvée. En vain l’on se plaignit tout haut, et souvent ,à bon droit, le Sénat laissa faire : il était trop · manifeste que si 1’on voulait aller jusqu’au bout de la ques- I tion agraire, il nefallait tenir aucun compte des obstacles, · et trancher dans le vif. Pourtant lesviolences légales avaient , Scipion Emilien leurs limites. Le domaine italique n’était pas dans la main l€”"êt°' des seuls citoyens romains 2 envertu de divers plébiscites · et sénatus~consultes, plusieurs cités alliées avaient reçu de , vastes lots en jouissance exclusive : d’autres lots aussi étaient détenus avec ou sans autorisation par des citoyens du droit latin. Un jour, les répartiteurs entamèrent ces possessions. Nul doute que lYexercice du retrait, au regard _ d’individus non citoyens, et simples occupants, ne fût de tout point chose conforme à la lettre de la loi; ct il en · était de meme des domaines assignés aux cités italiques