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LA CONSTITUTIONDE SYLLÀ U 40l, . N de mort; il s’occupait ·de la contribution à lever pour la `_ ·` _« ' reconstruction du temple de Jupiter Gapitolin : il ne lui fut pas donné de le voir debout! Moins d’un an après son S¤ ¤¤¤¤t· abdication de la dictature, la mort le surprit dans sa soixan- ' tième année, toujours vert de corps et d’esprit: deux jours _ avant il travaillait encore à.sesQ1l1ém0ii·es. Sa maladie fut courte; un coup de sang l’emporta (676)‘. Dans la mort 78 ‘“'· ·'·‘C· _ ' méme, la fortune lui fut fidèle. Mourant à une telle beure, _ iln’eut point ·à se replonger dans le tourbillon et le conflit ~ , _ des partis, à conduire de nouveau ses vétérans à l'assaut· d’une autre révolution : s'il avait plus vécu, la situation de l’Espagne et de l’Italie, au lendemain du jour où il ferma les yeux, ne lui aurait pasépargné ce devoir. Déjà dans Rome, à l’approche de ses funérailles solennelles, de nombreuses voix, muettes lui vivant, protestaient tout haut · contre les honneurs qu’on· allait rendre au- tyran. Mais S¤¤f¤¤ër=¤ll¤¤· les souvenirs étaient las, les vieux soldats du Dictateur étaient trop craintsl Il fut' décidé que son corps serait rapporté à Rome et que ses funérailles auraient lieu. Jamais l’Italie n’avait mené semblable deuil. Partout,·sur le pas- sage du cadavre paré des ornements royaux, ses insignes ' · bien connus et sesfaisceaux en avant, ses fidèles vétérans marchant derrière, les habitants italiques sejoignaient au funèbre cortége E il semblait que toute l'armée, qu’il avait . sisouvent et si surement conduite à la victoire, eût encore _ eté convoquée une dernière fois pour cette grande revue de lamort. Enfin l’immense procession atteignit les murs - i ‘ Et nonla phthiriase [morbus pedicùlosus, maladie engendrant les poux et la vermine], comme le disent quelques récits [Plutarch. notamment : Syll. 37]: par la très-bonne raison que cette- maladie est·purement imaginaire. ·- [Quant aux Mémoires, Sylla les avait poussés jusqu’au vingt-deuxième livre quand il mourut. Nous ne les — connaissons guère que par ce qu’en dit Plutarch; (Syll. 6, 37), qui en fit usage pour ses biographies de Sylla, Marius, Sertorius et _ Lucullus. Heeren a —soutenu qu`ils furent écrits en-grec (de fontibus Plularchi, p. 151): tout porte à croire _le contraire, à en juger par les citations d?A. Gell. (I, 12, XX, 6). Gontinués—par un allranchi de Sylla, Epicadus=(Sueton., de illust. Grammat., 12), ils avaient‘été· dédiés à~Lucullus (Plutarch., Lucull._1).] v. 26