A l’heure où se livrait la première bataille rangée entre Romains et Romains, dans la nuit du 6- juillet 671, le temple vénérable que les rois avaient élevé, que la liberté naissante avait consacré, que les tempêtes avaient épargné durant cinq cents ans, le temple du Jupiter du Capitole fut
détruit par un incendie. Image réelle, et non simple
symptôme, de la décadence de la constitution ! La constitution, elle aussi, gisait en ruines, et demandait la main d’un nouvel architecte. La révolution, il est vrai, était vaincue; mais il s’en fallait de beaucoup que l’antique régime ressuscitàt de lui·même après la victoire. L’aristocratie, prise en masse, croyait que les deux consuls révolutionnaires étant morts, il suffirait de procéder aux élections complémentaires, puis de laisser au Sénat le soin de pourvoir aux récompenses dues à l’armée, aux châtiments mérités par les plus coupables, et aux mesures destinées à prévenir le retourdes excès. Mais Sylla, qui