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. 340 V LIVRE IV, CHAPITRE IX florissant et peuplé qui ne s’en relevera jamais. A la même heure, Tuder [T0di, près du Tibre] était prise d’assaut'par Marcus Crassus. En Étrurie, Populonium se défendit plus \’¤l¤¢¤¤¤¤· longtemps : il en fut de même de l'imprenable Volaterrœ, où des débris de l’ancienne faction, trois légions, s'étaient_ ` ‘ reformées. La, le siége dura deux ans, conduit d’abord par Sylla lui-même, puis par l’ex-préteur Gains Carbon, frère du consul de la démocratie. Ce ne fut qu’au cours de la - troisième année, à dater de la bataille de la Porte Colline 79 ev- 1-C- (675), que°la garnison capitula. Elle devait sortir la vie sauve. Mais dans ce siècle épouvantable il n’y avait plus ni droit de la guerre.ni droit disciplinaire : les soldats crièrent ài la trahison, lapidèrent leurs généraux trop débonnaires, et bientot une troupe de cavalerie, envoyée ` ` par le gouvernement romain, atteignit sur leur route les malheureux défenseurs de la ville et les massacra. L’armée victorieuse fut cantonnée dans toute l’_Italie : elle occupa en force toutes les places peu sûres, et la main de fer des ·_ oiliciers syllaniens étouffa peu à peu les derniers frémisse- ments de l’opposition nationale ou révolutionnaire. Les maviiim. Il restait encore a faire dans les provinces. La Sardaigne, ` il est vrai, avait été rapidement enlevée par- Lucius Phi- `s2. lippus (672) au prêteur de la révolution, Quintus Antonius;_ et la Gaule transalpine n’op`posait qu'une résistance faible 4 ou même nulle. Mais en Sicile, en Espagne, en Afrique, la cause de la faction terrassée en Italie ne paraissait en aucune façon perdue. En`Sicile, un révolutionnaire, Mar- cus Perpenna, était maître. Quintus Sertorius avait su _s’at- tacher les provinciaux de la Gitérieure,'et,réunissant en une armée les Romains résidant en Espagne, il avait fermé . tout d’abord les passages des Pyrénées et fait voir que, · quelque mission qui lui fut conüée, il étaithomme a savoir` la remplir, comme il s’était montré le seul homme pra- tique et habile parmi les chefs incapables d_e l’armée démo- cratique. En Afrique, le préteur Hadrianus, poussant à · l’excès les tendances révolutionnaires, avait commencé par