Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/339

Cette page n’a pas encore été corrigée

GINNA ET SYLLA I 335 ' ` I ait pu arriver jusque sous ses_murs. Un corps considérable · détaché de l’armée de Carbon, sous les ordres de lllarcius ^ n’est pas plus heureux : surpris par la division syllanienne _ postée à Spoletium, battu-, démoralisé, le désordre, _le ` manque de vivres, la révolte en ont raison : une partie v_ retourneà Carbon, une autre gagne Ariminum, le reste se disperse. Maisvoici que de l’Italîe du sud arrivent de grands renforts. Les Samnites, conduits par Pontius, de Telesia [Telese, sur le Volturne],_les Lucanîens, par_leur L _ vieux ethabile général Marcus Lamponius, se sont fait jour au travers de tous les obstacles;` et passant par la Campanie, où Capoue tient toujours ,‘ ils empruntent à la garnison de la ville un détachement que Gutta commande, et se montrent, au nombre de 70,000 hommes environ, - devant Praaneste. Aussitot Sylla revient dans le Latium, ` laissant une division qui tiendra Carbon en échec`: puis. _ choisissant sa position dans les défilés enavant de Praz- . ` ‘ neste *, il ferme le passage à l’armée de secours. En vain · les défenseurs de la ville essaient de`rompre les lignes ‘ A ' d’0fella : en vain les alliés tentent de déloger Sylla : ils , , restent tous deux inébranlables dans leurs positions, méme - après que Damasippus, envoyé par Carbon, est venu ren- _ _ forcer les Sud·Italiens. _ ` ' Mais pendant que la guerre sévit incertaine dans l’Étrurie succès et dans le Latium, un combat décisif a été livré sur le Po. d°SdS,,ÃgîÈ,ie"5 Là, le général démocrate, Caius N orbanus, avait jusqu’a— "‘*“‘° “““°· lors eu le dessus, attaquant avec des forces supérieures le lieutenant de Metellus, Marcus Lucullus, le forçant à· s’en- fermer dans Plaisance, et entin se portant à l'encontre de ‘ Les auteurs enseignent que Sylla se postaldans le défilé qui . commandait l’unique accès de Praeneste (App., 1, 90), et les événe- ments ultérieurs font voir que la route de Rome lui restait ouverte, à lui et à l`armée dc secours. Evidemment ilï occupait le chemin transversal, qui parlant de la voie Latine, par laquelle arrivaient les - i Samnites, se détourne vers Palestrina par Valmontonez dans cette — situation, il avait ses communications libres sur Praeneste, et l’en· nemi pouvait se' porter sur la capitale par la voie Latine ou par la · voie Labicnnc. ` ‘ _ ` `