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324 · LIVRE IV, CHAPITRE IX zimiarioiima. mirent en révolte et Cinna fut massacré (premiers jours C et av. J.·c. de 670) :son collègue Carbon se vit forcé à rappeler même les divisions qui déjà avaient passé l’eau. On ne pouvait plus songer à porter la guerre en Grèce, et l’on alla prendre Armlcments ses quartiers d’hiver à Ariminum. Néanmoins les offres è, ffscfgggm faites au nom de Sylla n’en recurent pas meilleur accueil. °"°Y°¤¤· Le Sénat les rejeta toutes et, sans permettre à ses envoyés de mettre le pied dans Rome, il lui intima l’ordre de poser bas les armes. Et cette attitude décisive n’était point l’œuvre ( de la cotcrie des Marianiens. Il lui avait fallu, à l’heure critique, abandonner le siége consulaire qu’elle avait si longtemps usurpé et ouvrir les comices électoraux pour' sa av. J.-c. l’année 67l , où tout allait se dénouer. Les votes ne se réu- nirent ni sur Carbon, le précédent consul, ni sur l-’un des bons olliciers de la faction prédominante, comme Quintus Sertorius ou Gaius Marius le fils : ils allèrent tom- _ . ber sur Lucius Scipion et Gaius Norbanus, deux person- nages sans valeur, tous les deux incapables de se battre, Scipion incapable de parler: le premier avait trouvé faveur ' devant la foule, parce qu’il était l’arrière—petit-fils du vain- , queur d’Antiocbus: le second, parce qu’il avait été l'en- nemi politique des oligarques (p. 484).. On haïssait les Marianiens, moins a cause de leurs crimes qu’à cause de leur nullité : mais à ne plus vouloir d’eux, la grande majo- rité de la nation voulait encore moins de Sylla et d’une' . restauration aristocratique. On songea sérieusement àla défense. Pendant que Sylla effectuait son passage en Asie, gagnait l’armée de Fimbria et que Fimbria se donnait la mort de sa propre main, le gouvernement romain mettait à profit l’année de répit qui lui était laissée et armait avec énergie : cent mille soldats étaient debout, dit-on, contre Sylla au jour de son débarquement, et plus tard il en eut le double à combattre. · · siiiiaiiim Contre de telles forces, Sylla n’avait à mettre dans °'i"‘*““1°SY""· l'autre plateau de la balance que ses cinq légions,quarante mille hommes apcine, en y joignant quelques renforts