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. _ 322 LIVRE IV, CHAPITRE IX . E ' doine, et encore Sylla saurait-il s’y maintenir? Là s’étaient` rendus sa femme et ses enfants, qui avaient eu mille peines à fuir, et un certain nombre de ·sénateurs : une espèce de ` Mesgeîl Sénat se tenait à son quartier-général. D'ailleurs, le gou- COD l' ' il. ' ‘, , , ` , , ` , C y _ vernement révolutionnaire faisait pleuvoir decrets sur dé- ` · _ crets contre le proconsul des oligarques. Les comices le destituèrent et le mirent au ban de la loi, lui, Metellus, Appius Claudius et nombre d’autres réfugiés illustres. Sa maison de Rome fut rasée, ses propriétés rurales dévas- tees. Tous ces excès pourtant ne terminaient rien. Si Gaius Marius eût vécu, nul doute qu'il n’eùt marché contre Sylla, ` vers ces contrées d'0rient où l’emportaient les rêves iiévreux ,r de son lit dc mort; Nous avons raconté ailleurs quelles mesures avait prises le gouvernement de Cinna, quand Marius ne fut plus. Lucius-Valerius Flaccus le jeune ‘ _qui, Marius mort, fut promu au consulat et au commandement 86 ¤v· J·—C· d’0rient (668), n’était ni bon soldat ni bon officier : Gaius .Fimbria, son compagnon, avec quelque talent, ne voulait point obéir : l'armée donnée au consul était trois fois plus I faible que celle de Sylla. On apprit, coup sur·coup, que gr;_ ‘ Lucius Valerius Flaccus, consul en 668, d'après les fastes, n'est lm point le même que le l·`laccus, consul en 65i: il porte le même nom, _ mais il est plus jeune; il est son fils peut-être. D’abord, la loi pro- hibitive de la réélection au consulat fut consécutivement appliquée, 1a1. 81. nous l’avons vu (p. 5), a dater de l'an 603 environ, jusqu'en 673; et il n’est point probable que l’exception admise pour Scipion Émilien et pour Marius se soit aussi produite pour Flaccus. Secondement, quand les auteurs nomment l'un ou l'autre des Flaccus, ils ne font jamais mention d'un double consulat, alors qu’une telle mention eût été pourtant nécessaire (Cicér. pro Flac., 32,17). En troisième lieu, Ss. le Lucius·Valerius Flaccus qu’on voit agir à Rome, en 669, comme prince du Sénat, et partant comme consulaire (Tite Liv., 83). ne 80, saurait être le Flaccus, consul en 668. puisque celui-ci alors était ‘ déjà parti pour l’Asie, et peut-être même déja mort. Le consul de 100. 97 65i, censeur en 657, est bien celui que Cicéron (ad Atlie., 8, 3, 6) . 87. 85. désigne parmi les consulaires présents à Rome_e11 667 : en 669, il devait être indubitablement le doyen des anciens censeurs vivants, et a par suite il avait la condition requise pour la principauté du Sénat: 82. on le trouve encore inlerroi et maître de la cavalerie, en 672. Au 86. contraire, le consul de 668, qui mourut à Nicomédie (p. 298), n'est autre que le père du Lucius Flaccus que Cicéron défendit plus tard (pro Flace., 25, 6l, cf. 23, 55. 32, 77). ‘