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· CINNA ET SYLLA 319 — tueries de Marius, au milieu méme des funéraillesdu consul, tenter un assassinat sur un personnage illustre, respecté de tous,·épargné par Marius lui·méme, sur le suprême pontife Quintus Scœvola (consul en 659). Gomme gs av, _y_.<;, Scœvola guérit de sa blessure, il osa l’accuser en forme du _ crime, disait—il par une plaisanterie éhontée, de n’avoir pas voulu se laisser tuer. Mais Sertorius rassembla un ' jour les bandits marianiens, sous prétexte d’acquitter leur " solde : puis les ayant entourés avec des soldats celtes dont il était sûr, il les tailla tous en pièces, au nombre de . quatre mille_au moins. ` Avec la terreur était venue la tyrannie. Ginna resta cam gouverne. quatre années consécutives a la tete de l’État, en qualité _ de consul (667-_670) , se nommant régulièrement lui-meme, ev·e4. lui et ses `collègues, sans le vote du peuple : il semblait h · vraiment que les démocrates tinssent en mépris et repous- sassent a toujours les comices souverains. Jamais homme · du parti populaire, avant ou depuis Cinna, n’a exercé le · pouvoir absolu aussi complétement et aussi longtemps ` ` que lui en Italie —et dans _la plupart des provinces : il n’en · est point non plus dont l’administration soit restée aussi ' 11ulle et sans but. Naturellement on reprit la loi proposée " ` jadis par·Sulpicius, et plus tard par Ginna lui-mème, et _ qui assurait l’égalité du vote entre les nouveaux citoyens, les affranchis et les citoyens anciens : elle fut, par un . sénatus—consulte exprès, confirmée et "mise en vigueur a (670). On nomma des censeurs (668) chargés de répartir 8.,_8G_ tous les Italiques dans les trente-cinq tribus: et par un . · retour étrange, en l'absence de candidats idoines, Philippus · ·fut nommé censeur, lui le consul de 663 et l'auteur prin- ei. ‘ ' cipal de l’échec de Drusus, alors que celui-ci avait voulu donner le vote aux Italiques (p. 489). Il lui appartenait ` aujourd’hui de les inscrire sur les roles du censl·Quant aux institutions réactionnaires fondées par Sylla en 666, ee. on pense bien qu’elles furent supprimées. On tit tout pour · _ plaire au prolétariat : c'est ainsi qu’alors disparurent,