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310 LIVRE 1V, CHAPITRE IX _ A Les cimmisas négligé de contraindre les fugitifs à sortir immédiatement °" I'“u‘“' d’Italie, et s’il ne leur avait pas laissé la possibilité de renouveler en quelque sorte l’insurrection italique, en se portant les champions et les émancipateurs des nouveaux citoyens. Sans rencontrer qui les empèchàt, ils se mon-· trèrent à Tibur, à Prœneste, dans toutes les villes du, Latium et de la Campanie récemment admises à la cité,. demandant, obtenant partout et de l’argent et des hommes I au proiit de la cause commune. C’est ainsi qu'ils arrivèrent dans le camp de l’armée de siége devant Nola. Les armées, dans ces temps, appartenaient par leurs instincts à la démocratie et à la révolution, quand leur général n’avait. point assez d'autorité sur elles pour les enchainer a sa ' personne. Les harangues des magistrats fugitifs, dont plusieurs, tels que Cinna et Sertorius, se recomrnandaient au soldat par les bons souvenirs des dernieres campagnes, produisirent sur lui une impression profonde : la destitu-_ tion inconstitutionnelle du consul ami de la foule, l’usu1·— pation du Sénat sur les droits du, peuple souverain, mécontentaient le simple milicien, et quant aux oiIiciers,, lîor du consul, ou mieux des nouveaux citoyens, leur montra clairement la brèche faite à la loi. La-dessus, l’armée de Campanie reconnaît Cinna comme consul et lui . jure, homme par homme, fidélité; elle devient le noyau- régulier des bandes envoyées par les nouveaux citoyens et _ les cités alliées. Bientot ces bandes, considérables par le nombre, quoique pour la plupart formées de novices, ' marchent de la Campanie sur la capitale. D'autres essaims arrivent par le nord. Conviés par Cinna, les bannis de ' l’année précédente étaient débarqués sur la cote d’Étrurie à Télamon. Ils ne comptaient guère que cinq cents hommes armés, presque tous esclaves des réfugiés, ou M,,,,,,, cavaliers numides enrolés en Afrique; mais Marius qui, · <‘ëb¤*¤“°·. dans cette même année, avait voulu déjà faire cause commune avec la vile populace de Rome, Marius cette fois encore, fait briser les portes des ergastula, où les